Combien gagne... un chauffeur de moto-taxi

Ancien instructeur moto dans l'armée, Emmanuel s'est reconverti en chauffeur de moto-taxi une fois à la retraite

Combien gagne... un chauffeur de moto-taxi

    LA MOTO est sa passion, il en a fait son métier.

    Emmanuel, 41 ans, jeune retraité de l'armée, a choisi de se reconvertir en chauffeur de moto-taxi pour la société Citybird. Comme la très grande majorité de ses collègues, il a un statut d'artisan. Il n'est donc pas salarié de Citybird mais réalise 85 à 90 % de son activité dans cette société. Son carnet d'adresses personnel lui permet de trouver ses autres clients. « J'ai fait le pari de l'indépendance », raconte-t-il. « J'ai la maîtrise de mon planning, mais il faut rouler pour faire du chiffre ! »

    SALAIRE : 2 500 euros net par mois

    Un système d'abonnement

    Emmanuel gagne en effet entre 2 000 et 2 500 euros net par mois pour... 12 à 14 heures de travail quotidien ! Il effectue environ trois à quatre courses par jour, mais peut monter jusqu'à neuf. Des journées bien remplies donc, mais l'amplitude horaire n'entame pas son plaisir. Les bouchons ? « C'est un plaisir de se faufiler entre les voitures ! »

    Les clients ? « On a la chance d'avoir une clientèle haut de gamme, essentiellement des hommes d'affaires, avec qui on peut avoir des discussions très intéressantes. » Et qui sont souvent abonnés : 45 euros pour un trajet dans Paris intra-muros et jusqu'à 200 euros pour les parcours les plus longs. « J'ai même emmené un jeune couple à Deauville pour la journée », se souvient-il en souriant. Pour les passagers occasionnels, le coût est de 20 euros pour la prise en charge, plus 2 euros par kilomètre. Si la profession n'est pas encore totalement réglementée, n'importe qui ne peut pas se lancer dans cette activité. Tous les chauffeurs de Citybird ont au moins dix ans de permis. Emmanuel, quant à lui, instructeur moto dans l'armée, roule avec un deux-roues depuis 25 ans. La société propose d'ailleurs à ses conducteurs des formules avantageuses pour démarrer leur activité, avec notamment la possibilité de louer la totalité du matériel.

    Emmanuel a préféré investir dans son outil de travail. Il a dû acheter sa moto pour 30 000 euros, une Goldwin ? un modèle imposant mais confortable et rassurant pour le passsager ? et tout les accessoires adéquats (casques, gants...). Une somme qui sera amortie en trois ans.

    MAXIME GOLDBAUM

    Article paru dans le Parisien Eco du Lundi 30 novembre 2009

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