La création d'entreprise soutenue par les écoles de commerce

VÉRITABLES couveuses de créateurs d'entreprise, les écoles de commerce ont déployé au fil des années un ensemble de mesures pour accompagner leurs étudiants dans cette aventure.

La création d'entreprise soutenue par les écoles de commerce

    VÉRITABLES couveuses de créateurs d'entreprise, les écoles de commerce ont déployé au fil des années un ensemble de mesures pour accompagner leurs étudiants dans cette aventure. Formations à l'entrepreneuriat, pépinières, parrainage de patrons confirmés, tout est fait pour aider les porteurs de projet.

    Dernière initiative en date, l'Ecole supérieure de commerce et de management (Escem), située à Tours (Indre-et-Loire) et à Poitiers (Vienne), lance son propre fonds d'investissement. C'est le réseau des anciens élèves, fort d'un fichier de 12 000 membres, qui vont gérer Escem Pro Invest et qui viennent de tenir leur première réunion (lire ci-dessous). « Le problème numéro un d'un créateur d'entreprise, c'est de trouver des financements, souligne Geoffroy Regouby, président d'Escem Pro. Là, nous mettons face à face des diplômés de l'Escem qui ont des projets intéressants et des business angels (investisseurs privés) qui savent que notre sélection est rigoureuse. Tout le monde gagne du temps. » Grâce à la loi Tepa, ces investisseurs peuvent désormais déduire 25 % de leur investissement du montant de leur impôt.

    Avant l'Escem, l'Essec, qui fait partie du trio de tête des écoles de commerce française (avec HEC et l'ESCP), s'est lancée dès 2006 avec son fonds Essec Ventures I. Doté d'une dotation de 500 000 euros fournie par l'école, il a financé 14 projets, pour des montants allant de 20 000 euros à 100 000 euros.

    La France manque de fonds d'amorçage

    « Nous investissons dans cinq ou six entreprises chaque année, détaille Julien Morel, le directeur du fonds. Elles font partie de la pépinière de l'école, nous les connaissons donc très bien. Deux d'entre elles emploient déjà 15 personnes chacune. »

    Contrairement aux pays anglo-saxons, la France manque de fonds d'amorçage, qui permettent le démarrage des entreprises.

    « Pour des financements compris entre 50 000 euros et 300 000 euros, il y a dix fois moins d'investisseurs en France qu'en Grande-Bretagne »

    , souligne Guilhem Bertholet, en charge de l'incubateur à HEC.

    L'école, qui vient d'être classée première « business school » (école de commerce) par le « Financial Times », n'a pas souhaité créer un fonds pour financer ses créateurs d'entreprise. Mais elle organise, le 16 décembre, un petit déjeuner réunissant 7 « incubés » et des investisseurs potentiels. « Aujourd'hui, neuf mois sont nécessaires en moyenne entre l'appel à un financement et la levée de fonds effective, précise Gulhem Bertholet. Il faut tout faire pour raccourcir ce délai. »

    Bénédicte Alaniou

    Article paru dans Le Parisien du Lundi 14 Décembre 2009

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