ALTERNANCE : La recherche de contrat alternance

Les jeunes alternants sont souvent recrutés directement dans leurs centres de formation. Mais comment faut-il s'y prendre pour trouver la bonne place, dans l'entreprise de ses rêves ? Zoom sur les recrutements de l'alternance.

ALTERNANCE : La recherche de contrat alternance

    Au-delà des processus traditionnellement utilisés, le recrutement des jeunes en alternance s’appuie aussi essentiellement sur les relations de partenariats établies entre les centres de formations, écoles et universités et les entreprises.

    La formation en alternance est souvent le choix de jeunes étudiants ayant une vision de leur avenir professionnel très variée ou flou, avec des idées métiers véhiculées par des clichés ou des grandes idées ne correspondant pas aux besoins des entreprises ou à la réalité.

    « Différents éléments qui rendent parfois difficile le recrutement de jeunes alternants sur des métiers particuliers, souligne Jean Michel Pottier, Vice Président Communication Education/Formation à la CGPME. Pour pallier ces difficultés, il convient de professionnaliser les filières de formation, de renforcer la connaissance des jeunes sur les différents métiers mais également de travailler sur le décloisonnement de tous les acteurs de l'information et de l'orientation des jeunes. »

    Dans le cadre de ces différents objectifs, les branches professionnelles font actuellement de nombreux efforts pour aller vers les jeunes et le système scolaire afin notamment de promouvoir leurs métiers.

    Les différentes voies du recrutement en alternance

    Pour recruter des candidats à l'alternance, les entreprises procèdent alors de différentes manières. « Bien entendu, elles peuvent s'appuyer sur les traditionnelles filières de recrutement, tel que leur site Internet, les Pôles emploi ou encore les Missions Locales », précise Jean-Michel Pottier. Néanmoins, la voie la plus couramment plébiscitée reste celle des partenariats entre les entreprises et les écoles, universités et centres de formation. « Pour faire connaître nos métiers aux jeunes et opérer une pré-sélection des candidats à l'alternance, nous avons conclu des partenariats avec certaines écoles, tels que l'IUT de Cergy qui propose des formations à la maintenance des équipements de signalisation et de la voie, l'IUT de Saint Denis pour les compétences en ingénierie de la signalisation ou encore l'école Centrale pour des alternances de niveau ingénieur, explique Martine Brunet, Responsable des stages et contrats de professionnalisation pour l'encadrement à la RATP. Nous accueillons aussi régulièrement des lycéens et des étudiants en visite d'entreprise et participons chaque année à une quarantaine de Forums étudiants et écoles. »

    Souvent une relation tripartite employeur / apprenti / CFA (Centre de Formation en Alternance) s'établit. Les entreprises vont vers les centres de formations, les jeunes vont vers les entreprises et les développeurs CFA vont chercher aussi des entreprises pour collecter des missions et futurs contrats d'alternance. « Chaque année, ces entreprises, qui connaissent nos domaines de spécialisation en matière de formation, nous font part de leurs offres d'emplois en alternance, souligne Cyrille Blattes, Directeur Adjoint de la Formation en charge de l'apprentissage des CCI de Rochefort et de Cognac.

    Notre mission consiste alors à mettre en relation les jeunes qui souhaitent suivre une formation dans nos CFA avec ces entreprises, à charge ensuite pour eux de se vendre auprès de ces employeurs potentiels. 

    » Une fois les candidats en contact avec les entreprises, les processus de recrutements sont alors ceux traditionnellement utilisés.

    « Notre objectif étant d’intégrer ces jeunes dans l’entreprise à l’issue de leurs parcours de formation, nos démarches pour leur recrutement dans le cadre d’un contrat ou de professionnalisation restent identiques à celles utilisées pour les embauches classiques », conclut Martine Brunet.

    Les filières/secteurs de l'économie qui recrutent en alternance

    Les filières de l’apprentissage qui recrutent dépendent fortement des débouchés professionnels qu’elles offrent. Un fort taux d’insertion professionnelle (plus de 90%) en témoigne.

    « La capacité du centre de formation à proposer une diversité de cursus, et ce tout au long de la filière, depuis les CAP jusqu'aux Masters, représente également un élément fort d'attractivité pour les personnes choisissant cette voie de formation », explique Annick Fortin, directeur du CFA de la CCIP. « Sur la région de l'île de France, nous nous attachons à ce que nos formations en apprentissage répondent aux besoins des entreprises », ajoute Annick Fortin. « Par ailleurs, la force de notre CFA repose sur notre propension à proposer des formations distinctes de l'offre de formation régionale. Une philosophie qui nous conduit chaque année à fermer certains cursus et à en ouvrir de nouveaux. Actuellement, les secteurs en développement dans notre CFA sont ainsi ceux relatifs aux métiers des énergies renouvelables, de l'industrie automobiles, de l'imagerie numérique et du multimédia, ou encore de la restauration et d'ingénieur. »

    Anne Del Pozzo

    Cet article est issu du Parisien Eco du 14 mars 2011

    Trois conseils pour trouver un employeur

    Débusquer les offres

    Pôle emploi collecte de nombreuses offres de contrat en alternance, consultables sur www.pole-emploi.fr. Les chambres de commerce et d’industrie et certains conseils régionaux diffusent aussi des bourses à l’emploi en alternance. Des sites comme www.enalternance.com ou www.alternancemploi.com ou les agences d’intérim (Adecco, Manpower) proposent également des contrats, faute de trouver des candidats dans des métiers spécifiques (mécanique, maçonnerie, électricité…). Sans oublier les salons et forums spécialisés.

    Contacter les entreprises

    Les écoles représentent de bons relais, ce qui ne dispense pas les candidats de démarcher les entreprises directement en envoyant CV et lettre de motivation. Mais bien souvent un rendez-vous pris directement auprès du patron d’une PME ou d’un artisan suffit à montrer sa motivation.

    Convaincre l’employeur

    Les entreprises qui recrutent des jeunes en alternance bénéficient d’exonérations de charges sociales et pour certaines de primes. Le 1er mars, lors de son discours sur l’emploi des jeunes à Bobigny (Seine-Saint-Denis), le président de la République a même annoncé la création d’un bonus de 400 € par contrat pour les entreprises de 250 salariés qui dépasseront le nouveau quota de 4% d’alternants imposé par le gouvernement. Des arguments qu’un jeune pourra toujours glisser dans la conversation au patron pas toujours au fait des dernières nouveautés légales.

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