Combien d'étudiants et de parents, la souris tremblante, vont se connecter cet après-midi sur le portail admission post-bac (APB) ? A 14 heures, pendant que leurs enfants passeront leur dernière épreuve du baccalauréat, la deuxième langue vivante, les premiers résultats des affectations des futurs bacheliers pour la rentrée 2014 seront mis en ligne sur le site.
Pour accéder à la majorité des filières du supérieur, 800 000 jeunes s’y sont inscrits. Ils pouvaient y formuler jusqu’à 36 vœux par ordre de préférence.
« Tout le monde n’aura pas de proposition aujourd’hui.
La première phase de réponses s’étend jusqu’à vendredi 14 heures », rappelle Bruno Magliulo, auteur de « APB, l’admission post-bac décryptée pour les nuls » (Editions First en poche : 12,50 €). Au total, trois phases de réponses s’échelonneront jusqu’au 19 juillet (du 4 au 8 juillet pour la deuxième et du 14 au 19 pour la troisième). Certains candidats, qui ont visé trop haut, n’en auront peut-être aucune. Les autres en recevront au maximum une par phase. Ils devront alors obligatoirement y répondre — sous peine d’être considérés comme démissionnaires. Mais entre « oui, mais » ou « non mais », quelle stratégie adopter ?
« Oui, mais », la botte secrète.
Ces deux mots permettent à un candidat d’accepter une proposition, sans renoncer à son premier choix s’il ne l’a pas obtenu. « Ceux qui répondent oui, mais espèrent obtenir un vœu mieux classé durant la deuxième phase, sans perdre leur place dans la filière où ils ont été acceptés. Mais ils renoncent automatiquement à tous les vœux qui sont moins bien placés », note Bruno Magliulo.
« Oui définitif », pour les chanceux.
Pris dans la filière de leur rêve ? En répondant « oui définitif », les bacheliers entérinent leur réponse et renoncent à tous les vœux qui suivent. Ils n’ont plus qu’à s’inscrire administrativement dans leur formation. Le « oui définitif » peut également être utilisé par ceux qui obtiennent satisfaction à leurs deuxième ou troisième vœux durant la deuxième phase, car ils ont visé trop haut pour leur premier choix. « Une personne prise dans une formation très prisée aura une réponse dans la première phase. Dans les filières sélectives, il n’y a presque jamais de désistements », remarque le spécialiste.
« Non, mais », le faux ami.
C’est la réponse la plus risquée. Avec le « non, mais », le candidat refuse la proposition qui lui est faite, ce qui élimine d’office tous les vœux moins bien classés. En revanche, il peut toujours espérer obtenir un vœu mieux classé au cours des phases suivantes. Qui l’utilise ? « Ceux qui réalisent qu’ils se sont trompés de voie à la dernière minute, mais c’est rare », ajoute-t-il. Dans ce cas, le candidat pourra s’inscrire à de nouvelles formations durant la phase complémentaire d’APB (du 5 juillet au 15 septembre). « Il refera 12 vœux dans les filières où il reste de la place. Généralement, ce ne sont pas les meilleures… », prévient Bruno Magliulo.
« Démission générale », pour les déserteurs.
Cette option est utilisée par les candidats qui se sont inscrits par sécurité sur APB mais qui visaient en priorité une filière qui ne recrute pas via cette plate-forme (sur concours par exemple) et qui ont été pris.
Adresse magique : www.admission-postbac.fr
Hélène Haus
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