Bac 2016 - Dans un mois, ils passent les épreuves écrites du bac

Examen. Des révisions aux résultats, nous allons suivre le quotidien d’Abdoulaye, Maxence, Salim et Sabera, élèves de terminale du lycée Mozart du Blanc-Mesnil, l’établissement arrivé en tête de notre palmarès 2016.

Elèves de terminale du lycée Mozart du Blanc-Mesnil.
Elèves de terminale du lycée Mozart du Blanc-Mesnil.

    Tic-tac, tic-tac… Dans le hall du lycée Mozart, au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), près de 900 élèves passent chaque jour devant un calendrier un peu particulier : les surveillants affichent sur leur porte le décompte des jours restant avant le début des épreuves du bac. Fini de rigoler ! Un mois, vingt-huit jours exactement aujourd’hui, sépare les élèves de terminale du top départ de l’examen, le 15 juin, avec la dissertation de philosophie. Au total, près de 800 000 élèves de filières générales, technologiques et professionnelles sentent en ce moment le stress monter. L’an dernier, 87,8 % des candidats ont été reçus à l’examen.

    Parmi ceux de la promotion 2016, nous avons choisi d'en suivre quatre, tous scolarisés à Mozart, cet établissement que « le Parisien » - « Aujourd'hui en France » a désigné numéro un de son palmarès des lycées 2016 pour ses qualités d'accompagnement des élèves. Jusqu'aux résultats, nous nous glisserons chaque semaine derrière l'épaule de Sabera, d'Abdoulaye, de Maxence et de Salim pendant leurs révisions, nous les attendrons à la porte des salles d'examen, et nous compterons les jours avec eux jusqu'aux résultats. Un rendez-vous à suivre dans nos pages, et en vidéo, sur notre site Internet.

    Vidéo. Maxence, Salim et Sabera passent le bac dans un mois

    « Chez moi, j’enlève toutes les distractions »

    Salim Addoun, 17 ans, en terminale S

    Il vise une mention et une classe prépa scientifique

    En ce moment, le numérique est le pire ennemi de Salim. Pour réviser, de préférence chez lui, il éloigne tous les écrans, toutes les distractions. « Sinon je suis trop tenté et je décroche vite », explique le jeune homme, avec cet air concentré dont il semble rarement se départir. Contrairement à beaucoup d'autres élèves, Salim ne craint ni les maths ni les sciences physiques. Il manie les chiffres avec aisance et espère le démontrer l'an prochain dans l'une des grandes classes prépa parisiennes qu'il a demandées, en haut de sa liste de vœux d'orientation post-bac. Plus tard, le jeune homme se verrait bien « ingénieur, dans l'aérospatial ou l'aéronautique ».

    Au bac, Salim aimerait décrocher une mention. « Je ne me sens pas vraiment stressé, en fait, précise-t-il. Les profs nous mettent la pression, c'est normal, je vais essayer de m'en servir pour rester concentré. Mais il n'y a pas de raison que cela se passe mal : en maths, on a quasiment fini le programme, on boucle en ce moment le dernier chapitre. On va avoir le temps de réviser en classe. » A la maison aussi, Salim s'entraîne, avec des fiches et en enchaînant les exercices piochés dans les annales du bac. Concentration, toute !

    « L’ambiance est devenue studieuse ! »

    Sabera Mahmood, 18 ans, en terminale STMG*

    Elle vise le bac et un BTS tourisme.

    Le décompte jusqu'au jour J a beau s'afficher en grand dans le hall du lycée, Sabera n'a réalisé que tout récemment que le bac approchait pour de bon. Elle n'est pas la seule. « L'ambiance a changé depuis les vacances, c'est devenu très studieux en cours, constate-t-elle. Même les élèves perturbateurs s'y mettent ! Et le bac revient dans tous les sujets de discussion. » Sabera est sous pression : aux épreuves anticipées de français, l'année dernière, elle a obtenu deux petits 7/20 à l'oral et à l'écrit ; elle part cette année avec des points de retard et devra faire mieux que la moyenne dans plusieurs matières pour décrocher son diplôme. Au début de ses révisions, pendant les vacances de printemps, elle a commencé… par recenser les cours qui lui manquaient ! Il a fallu faire vite : elle a passé sa première grosse épreuve jeudi, avec l'oral de mercatique, la spécialité du bac technologique qu'elle prépare. Sabera devait présenter un cas pratique préparé pendant l'année. « C'était stressant de voir ceux qui passaient avant moi sortir de la salle avec une tête dégoûtée ! rigole-t-elle. Mais ç'a été. Après, je me suis sentie libérée d'un poids ! »

    « Je stresse davantage pour le concours de Sciences-po »

    Maxence Duchesle, 17 ans, en terminale ES

    Il vise une mention et l’entrée à Sciences-po.

    Discret, Maxence ne la ramène pas. Ses notes parlent d'elles-mêmes : avec 48 points d'avance grâce aux épreuves anticipées qu'il a déjà passées, cet élève sait que l'examen terminal tient, pour lui, de la formalité. Mais cela n'empêche pas l'angoisse : le jeune homme fait partie des six élèves du lycée Mozart qui ont réussi la première épreuve du concours d'entrée de Sciences-po. Il présentera l'oral d'admission de la célèbre école parisienne début juin, « la même semaine que les oraux de langues vivantes du bac », précise-t-il. « Cela va être difficile, d'autant que l'anglais et l'espagnol sont les deux matières que je redoute le plus. » Pour ses révisions, Maxence a arrêté de faire des fiches : « Ça prend trop de temps, je révise directement sur mes cahiers, maintenant », confie-t-il. Surtout, il s'est concocté un programme strict. Et tous les mardis, avec son groupe de préparation à Sciences-po du lycée, il potasse l'actualité et peaufine les arguments de son entretien de motivation. Maxence a quand même prévu de se réserver quelques moments de détente… Il s'autorisera à allumer sa télé pour regarder le tournoi de tennis de Roland-Garros… avec un œil sur ses cahiers !

    « L’Euro de foot, ça va être un problème »;

    Abdoulaye Seydi, 18 ans, en terminale ES

    Il vise le bac et un IUT en informatique.

    Abdoulaye, en ce moment, se préoccupe du bac… et aussi des échéances de l’équipe de France de football à l’Euro, qui démarre le 10 juin, cinq jours avant le coup d’envoi du bachot. Comment réviser en pleine effervescence sportive ? « Ça va être un problème, j’aurais dû écrire à la Fédération pour leur signaler », plaisante Abdoulaye, qui enchaîne, suppliant : « Je suis obligé de regarder au moins les matchs des Bleus ! »

    Pour l'instant, le jeune homme passe son temps à la bibliothèque ou au CDI de son lycée. Pendant les vacances de printemps, il a participé aux trois journées de révision organisées gratuitement par son établissement. Ce soutien s'ajoute à une longue liste de devoirs sur table, prévus tous les samedis matin au lycée Mozart, depuis septembre. Une préparation qui donne confiance : Abdoulaye est à l'aise dans les sciences économiques, sa matière principale. Mais il avoue un talon d'Achille, la philosophie, une matière dotée d'un coefficient 4 dans sa série. Il lui faudra sauver les meubles dans cette discipline pour décrocher une mention. Pour l'instant, Abdoulaye est bien parti : les épreuves anticipées lui ont déjà donné 14 points d'avance.

    Christel Brigaudeau

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