Bac 2019 : les sujets probables de l'épreuve de mathématiques

En juin prochain vous serez plus de 650 000 élèves de terminale à passer le bac. Pour vous aider à faire partie des heureux bacheliers, nous avons demandé à des professeurs leurs conseils et pronostics pour réussir l’épreuve de mathématiques dans les voies générales et technologiques.

“Dans les séries générales comme dans les séries technologiques, les sujets du bac balaient tout le programme. Contrairement à l’épreuve de philosophie ou celle d'histoire-géographie, l’épreuve de mathématiques est très variée” relève Daniel, professeur de mathématiques en lycée du côté de Poitiers. “On ne doit négliger aucune partie du programme confirme Thierry, professeur en Seine-Maritime. De même les élèves s’amusent souvent à se faire peur en imaginant des sujets très difficiles, notamment en S. Mais en réalité, ce genre de situation se présente une fois tous les 10 ans ! Et si c’est le cas, les correcteurs en tiennent compte dans leur notation, bien évidemment”.

Bac 2019 Maths : rappel méthodo

Les modalités de l’épreuve de mathématiques varient considérablement d’une série à l’autre. En S, l’épreuve dure 4 heures, et compte pour un coefficient 7, voire 9 pour ceux et celles qui l’ont choisi en spécialité. “Le sujet est composé de trois à cinq exercices indépendants les uns des autres, le plus souvent quatre, dont au moins un exercice avec un algorithme, précise Daniel Guiraud. Chaque exercice est noté de 3 à 10 points. Le sujet proposé aux candidats qui ont suivi l'enseignement de spécialité est différent par l'un de ses exercices, noté sur 5 points.”. En ES et en L, le coefficient est de 5 et 4, avec 4 exercices différents notés chacun sur 4 points. “Il y a des questions de réflexion (application d’un théorème, étude d’une fonction, modélisation d’un problème de probabilité par des suites, …) et des questions calculatoires (valeur d’une probabilité, d’une valeur d’un terme d’une suite…) explique Antoine, professeur à Lannion. Dans la voie technologiques les sujets varient en fonction des séries, tout comme le coefficient : 3 en STMG (3 heures), et 4 en STI2D (4 heures). Les exercices sont indépendants les uns les autres, au nombre de trois ou quatre, avec à chaque fois plusieurs questions. Chaque exercice est noté sur 3 à 10 points. En STMG, il peut arriver que l’une des questions fasse référence à une autre discipline étudiée dans la série, mais pas de panique, dans ce cas les connaissances requises figurent dans l’énoncé de l’exercice.

Bac 2019 Maths : pronostics

Si les pronostics sont impossibles à faire, les enseignants reconnaissent tous cependant qu’il y a des sujets “types” propres au bac, et ce dans toutes les séries des voies générales et technologiques : “Les études de fonction sont courantes au bac, signale Thierry; en ES il y a des exercices tous les ans sur les statistiques, et en S il ne faut pas négliger la géométrie, car il y en a toujours au moins dans un exercice. En voie technologique, les sujets sont aussi typés en fonction des séries. “En STMG, trop de candidats font l’impasse sur les dérivées dans leurs révisions, préférant se concentrer sur les probabilités et les suites, déplore Maël, professeur à Tourcoing. Pour avoir une bonne note il faut savoir dériver correctement une fonction, et utiliser le signe de la fonction dérivée pour étudier les variations de la fonction initiale”. Côté STI2D, le programme est le même qu’en STMG, avec en plus les nombres complexes, les équations différentielles ainsi que les fonctions ln et exp, dont les propriétés sont à connaître sur le bout des doigts. “Pour deviner à quoi l’épreuve de maths du bac va ressembler, il suffit de s’entraîner avec les annales, explique Thierry. C’est la seule consigne : il faut faire et refaire ces exercices”. “Les annales permettent de repérer les exercices types du bac complète Daniel. Ainsi dans certains sujets il peut être précisé que “toute trace de recherche sera prise en compte”. Cela signifie que même si le résultat obtenu n’est pas juste, la candidat peut gagner des points si il ou elle a su appliquer une méthodologie, et expliquer son raisonnement”.

Les candidats ont 4 heures pour plancher. Daniel Guiraud conseille de commencer par lire tous les exercices, et de consulter le barème pour éviter de consacrer trop de temps à l’exercice le plus faiblement doté. Autre recommandation de l’enseignant : “Proposer des réponses à toutes les questions, même si on n’est pas sûr du résultat. Je vois trop souvent des copies sans réponses, sans doute parce que les élèves français ont toujours peur de se tromper. C’est dommage, car dans une épreuve avec un coefficient aussi fort, il faut aller chercher des points partout. Or la démarche de recherche de la solution est notée indépendamment du résultat. Si le raisonnement est bon, mais le résultat faux, le candidat récupère quand même des points”. Les textes officiels à destination des correcteurs ne disent pas autre chose : “Les correcteurs ne manifesteront pas d'exigences de formulation démesurées et prêteront une attention particulière aux démarches engagées, aux tentatives pertinentes, aux résultats partiels”.