Bac français 2021 : les corrigés de l’épreuve de français en première

Sujet 1 ou Sujet Bis... les élèves de Première ont vu double ce jeudi 17 juin. Voici les corrigés du Bac français maintenant disponibles.

Bac français 2021 : les corrigés de l’épreuve de français en première

    Ce jeudi 17 juin 2021 avait lieu l’épreuve écrite très importante du Bac français pour les élèves en fin de Première. Voici les corrigés des épreuves pour les séries générale et techno.

    Pour faire suite aux difficultés de préparation pour certains élèves pendant la pandémie de Covid-19, les élèves ont eu plus de choix dans les sujets.

    Consultez ici les sujets du Bac de Français 2021 en intégralité

    Raccourcis pour accéder au corrigé qui vous concerne :

    Corrigés Série Générale - sujet 1

    Corrigés Série Générale - sujet Bis

    Corrigé des Séries Techno - Sujet 1

    Corrigé des Séries Techno - Sujet Bis

    Date : Jeudi 17 juin 2021 de 14h à 18 h

    Durée de l'épreuve anticipée de français : 4h

    Séries : Générale et Techno

    Coefficient : 5

    Corrigé Bac français Série Générale - sujet 1

    Corrigé du Commentaire de texte (20 points)

    Objet d’étude : le roman et le récit du Moyen ge au XXIè siècle

    Texte : extrait du roman Les Choses, (965), de Georges Pérec

    C’est un texte qui date de 1965, assez facile à comprendre, et dont le vocabulaire est accessible. Cependant, peut-être n’était-il pas évident d’en déceler immédiatement la portée satirique.

    Dans cet extrait du début du roman de Georges Pérec, Les Choses, la description de l’appartement de Sylvie et Jérôme est le support d’une critique profonde des deux protagonistes, et plus généralement de la société de consommation naissante.

    Proposition de plan :

    I – Des descriptions étonnamment minutieuses, et donc gênantes

    1/ Un extrait essentiellement descriptif

    Le temps le plus utilisé est l’imparfait. Les phrases sont longues et constituées majoritairement d’énumérations. Le vocabulaire est précis et spécifique, voire technique. La localisation des objets est rigoureuse.

    2/ L’importance des objets

    Les objets envahissent tout l’espace : ils sont personnifiés, humanisés. La précision de la description de chacun des objets leur donne une importance disproportionnée.

    3/ L’idéalisation d’un intérieur déshumanisé

    La précision des descriptions des objets qui n’existent pas amorce, en creux, la critique de ce couple dévoré par ses rêveries. L’image développée dans le premier paragraphe laisse entendre que cette vision a été ressassée. D’ailleurs, cette image idéalisée de leur intérieur dénonce leurs rêves eux-mêmes, droits, stricts et froids

    II – La place prépondérante, et annihilante, de leurs rêves et de leurs désirs

    1/ Le contraste entre l’espace réel et l’espace rêvé

    Après l’imparfait, c’est le conditionnel qui est le plus utilisé, le temps du souhait, ou plutôt du regret. Le semi-auxiliaire « pouvoir » est répété, pour évoquer toutes ces possibilités qui n’adviendront jamais.

    2/ L’attente du « miracle »

    Cet espace rêvé est d’ailleurs protéiforme : le troisième paragraphe est une variante du rêve décrit dans le premier. L’énumération des différents métiers et le motif caricatural de la croisière accentue l’inaccessibilité de ce rêve.

    3/ Le rêve au détriment de la réalité

    La démesure de leur rêve nie leur existence réelle. Le « tout ou rien » n’est plus un dilemme. Les négations l’emportent, ainsi que le champ lexical du dysfonctionnement.

    III – Un couple désespérant

    1/ Ils n’existent qu’en tant que couple.

    Les pronoms personnels ne sont qu’au pluriel. Broyés par les objets, ils n’existent pas non plus l’un par rapport à l’autre. Le champ lexical de l’amour et des émotions en montre surtout l’absence.

    2/ Soumission et passivité

    Toute forme d’action est niée. Le vocabulaire péjoratif prédomine.

    3/ Vacuité et nullité

    Leur vie est parfaitement résumée par la dernière phrase du texte « L’immensité de leurs désirs les paralysait ».

    Corrigé des 3 dissertations

    Objet d’étude : la poésie du XIXè siècle au XXIè siècle

    Trois sujets sont proposés, en fonction de l'œuvre qui a été étudiée dans l’année par le candidat. Les deux premiers sujets l’invitent à s’interroger sur deux images très banales, celle du recueil comme miroir tendu aux lecteurs, et celle qui fait de Baudelaire un poète à qui on a reproché de « tout peindre, de tout mettre à nu ». La banalité peut être déroutante, mais les sujets sont très ouverts, et il est possible d’intégrer à sa dissertation tout ce qui est à dire sur les deux recueils en question. Il n’était pas judicieux d’envisager un plan dialectique : il valait mieux évoquer la richesse de l’image et ses multiples sens dans les deux cas.

    Le troisième sujet reprend littéralement le parcours auquel les poèmes d’Apollinaire sont associés : passé et modernité. Le plan dialectique allait de soi ici.

    Sujet A :

    Victor Hugo, Les Contemplations, livres I à IV.

    Parcours : les mémoires d’une âme.

    Dans la préface des Contemplations, Victor Hugo décrit son recueil comme un miroir tendu aux lecteurs. En quoi cette image rend-elle compte de votre lecture des quatre premiers livres du recueil ?

    Dans une première partie, il faut évoquer la part autobiographique du recueil de Victor Hugo et la façon dont il partage ses expériences personnelles et intimes avec le lecteur.

    La place consacrée à l’amour trouve toute légitimité au cœur de la dissertation, pour évoquer Juliette Drouet d’une part, et la mort de sa fille Léopoldine d’autre part.

    La troisième partie pouvait insister sur les prises de position politique et le début de son engagement contre la misère, d’autant plus que le recueil est publié au début du Second Empire, sous Napoléon III. La parole à la fois poétique et prophétique de Victor Hugo lui donne la stature d’un guide : son œuvre reflète le monde pour interpeller les hommes.

    Sujet B :

    Baudelaire, Les Fleurs du Mal

    Parcours : alchimie poétique : la boue et l’or.

    On a reproché à Baudelaire de « tout peindre, de tout mettre à nu » dans son recueil Les Fleurs du Mal. Qu’en pensez-vous ?

    Dans un premier temps, il faut mettre en évidence ce qui a été reproché à Baudelaire, et qui a valu à son recueil d’être censuré, en s’interrogeant sur le titre « Les Fleurs du Mal », et sur certains poèmes dépeignant ce qui est laid, comme « Une charogne », ou desquels émane un parfum sulfureux.

    Une deuxième partie pouvait surtout faire état de la richesse des thèmes et des motifs traités par Baudelaire, ce qui est justifié par la répétition de « tout » dans le sujet.

    Enfin, on pouvait montrer le projet sublime de Baudelaire, et cette oscillation entre le spleen et l’idéal, une invitation au voyage grandiose et une façon nouvelle d’être au monde par le biais de la synesthésie, cette alchimie particulière où la boue devient or.

    Sujet C :

    Guillaume Apollinaire, Alcools

    Parcours : modernité poétique.

    La poésie de Guillaume Apollinaire s’invente-t-elle en rejetant le passé ?

    « A la fin tu es las de ce monde ancien

    Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin »

    Les deux premiers vers de « Zone » sont d’une richesse extraordinaire pour répondre à la question posée. Commençons par aller d’abord dans le sens du sujet en montrant ce qui est profondément moderne dans le recueil d’Apollinaire, formellement, stylistiquement et thématiquement.

    Puis, dans une deuxième partie, il faut rappeler tout l’héritage poétique, culturel et artistique sur lequel se construit l’écriture d’Apollinaire.

    Dans cette proposition de plan dialectique, la troisième partie doit s’attacher à prouver à quel point il est caricatural d’opposer le passé et la modernité, surtout pour cet auteur du tout début du XXè siècle, cette période charnière dans l’histoire de la littérature occidentale.

    Corrigé Bac français Série Générale - sujet Bis

    Commentaire de texte (20 points)

    Objet d’étude : la poésie du XIXe siècle au XXIe siècle

    Texte : POÈME « L’ANCIENNE GARE DE CAHORS », EXTRAIT DU RECUEIL LES POÉSIES DE A.O. BARNABOOTH (1913) DE VALÉRY LARBAUD

    Un poème plutôt simple à commenter, au registre clairement identifiable. Qui plus est, il n’est pas sans rappeler certains poèmes d’Apollinaire, dont le recueil au programme date lui aussi de 1913. La forme peut évoquer également La Prose du Transsibérien de Cendrars.

    I – Une ode à la gare de Cahors

    1/ Un hommage vibrant et hyperbolique. Le poète s’adresse à la gare, qui donne son nom au poème. Il accumule les « ô » laudatifs.

    2/ Lien personnel et affectif du poète à la gare. La répétition de la deuxième personne du singulier crée un lien particulier, presque sensuel entre eux.

    3/ Vision romantique de la gare. Les termes élogieux l’associent à un paysage bucolique aux tons pastel.

    II – La dimension nostalgique de l’éloge

    1/ Une évocation au passé. Bien marquée par les participes passés du vers 2, anticipée par le contre-rejet de « à présent » au vers 1, renforcée par l’emploi du passé composé. Le contraste entre les deux époques structure le poème.

    2/ L’aspect désertique. L’image chatoyante du début laisse place à une torpeur solaire, aux tons rouges et bruns, aux sons plus rocailleux.

    3/ Une gare abandonnée. L’allitération en [f] des derniers vers insiste sur la beauté passée et le caractère éphémère de l’existence du bâtiment, traversé par le souffle du vent.

    III – L’idéalisation émue d’un bâtiment fantasmé par le poète

    1/ Une gare humanisée. L’abondance des personnifications marque l’attachement du poète exalté par son lyrisme.

    2/ Une gare divinisée. Le champ lexical du divin l’assimile à une église, à un espace sacré qui tutoie les divinités.

    3/ Sublimation poétique. La banalité de l’endroit décrit renforce la puissance poétique du verbe, et grandit la figure du poète, déjà théâtralisé par le processus de mise en abyme instauré par Larbaud, comme le signalait habilement le paratexte.

    Correction des 3 dissertations

    Objet d’étude : Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle

    Les deux premiers sujets sont très simples à traiter : ils reposent tout deux sur l’exagération de l’élément-clé de la question, « pure » fantaisie pour le premier, «n’est qu’un» ressort comique pour le deuxième.

    Le troisième sujet est difficile, car les termes sur lesquels il faut s’interroger, “drame intime”, sont trop abstraits. Mais on attendait du candidat qu’il envisage la part personnelle, voire autobiographique de Juste la fin du monde, et son aspect profondément universel.

    Sujet A : Molière, Le Malade imaginaire

    Parcours : spectacle et comédie.

    La comédie Le Malade imaginaire est-elle un spectacle de pure fantaisie ?

    La première partie devait montrer tout ce qui est plaisant, loufoque, et divertissant dans la pièce de Molière.

    La deuxième partie envisageait obligatoirement l’aspect satirique de cette comédie, et pas seulement la critique des médecins.

    La troisième partie soulignait ce qui fait de cette dernière pièce du dramaturge une somme, un testament presque, bien plus qu’une énième bouffonnerie.

    Sujet B

    : Marivaux, Les Fausses confidences

    Parcours : théâtre et stratagème.

    Dans Les Fausses confidences de Marivaux, le stratagème théâtral n’est-il qu’un ressort comique ?

    La première partie devait expliquer tout ce que ce stratagème a de comique, et élargir la réflexion aux différents aspects comiques des Fausses confidences.

    A l’inverse, la deuxième partie montre comment Marivaux dépeint les subtilités du cœur humain, et met en scène des situations complexes et vertigineuses.

    La troisième partie de la dissertation peut insister sur l’aspect ténébreux de certains personnages : la noirceur du monde révélée par le stratagème mis en place nous transporte dans un univers qui n’a plus rien d’amusant.

    Sujet C

    : Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde

    Parcours : crise personnelle, crise familiale.

    Diriez-vous que la pièce de Jean-Luc Lagarce Juste la fin du monde est un drame intime ?

    La dissertation doit d’abord expliquer les liens entre l’intrigue et la vie personnelle de l’auteur. Le choix de ce huis-clos familial permet d’insister sur l’aspect intime de la pièce (de « intimus » en latin, « tout au fond », « très à l’intérieur »).

    Une deuxième partie pourra analyser chacun des quatre personnages de cette famille que Louis vient retrouver et montrer avec quelle justesse Lagarce dessine des caractères vrais, que nous connaissons aussi.

    Dans une dernière partie, le candidat évoquerait, en s’appuyant sur l’écriture particulière de Lagarce, le thème atemporel et universel de l’incommunicabilité.

    Corrigé Bac français Séries Techno - sujet 1

    Commentaire de texte (20 points)

    Objet d’étude : roman

    Romain Gary, La Promesse de l’aube, 1960

    Le sujet est un classique du bac, avec un texte compréhensible.

    On attend du candidat : un développement organisé offrant des analyses précises, étayées par des références, et construisant une réelle interprétation du texte ; et au moins deux éléments d'interprétation dans chaque partie.

    Le projet de lecture développé dans le commentaire pourra se construire autour des éléments suivants :

    Introduction : Roman Gary, diplomate et écrivain français, revient sur son passé rocambolesque dans La Promesse de l’aube, (1960), dans lequel il relate sa vie mouvementée et dont le personnage central, d’une certaine manière, est sa mère, une mère protectrice, aimante, mais aussi étouffante. Dans cet extrait, l’auteur se remémore un épisode de son enfance, une partie de tennis, poussé qu’il est par sa mère, alors qu’il est quasi novice, face à l’entraîneur du roi de Suède, imperturbable. La narration distanciée de cet épisode éprouvant pour le narrateur est retranscrite avec humour et amour.

    Problématique possible : Comment Romain Gary, dans ce souvenir émouvant, met-il en scène un épisode émouvant et comique dont le narrateur se souvient de manière attendrie ?­

    Premier axe : un amour maternel démesuré

    1/ une mère qui ne doute de rien

    La mère est montrée comme totalement confiante en son fils : « Elle avait confiance en moi. Elle savait qui j'étais. Les petits détails quotidiens, les petites difficultés pratiques n'entraient pas en ligne de compte. ». Cette confiance, est encore rappelée, par la suite « ce regard de confiance totale et d'amour ». Cette plénitude de l’amour maternel, est montrée comme totalisante : « L'idée que je n'avais tenu que trois ou quatre fois la raquette de tennis à la main ne la préoccupait nullement ».

    2/ une mère un peu trop aimante et convaincante

    Cette amour fait du fils un objet, une poupée, entre les mains de sa mère, qui fait de lui ce qu’elle veut « j'avalai ma honte et ma peur et, baissant la tête, j'allai à mon exécution ». Le registre tragique employé ici est comique, du fait de cette mise à mort qu’accepte le fils, du fait de la décision de sa mère. Il ne s’appartient plus. C’est une poupée, un pantin. En effet, le narrateur déclare : « On se demandera sans doute pourquoi j'avais accepté de me laisser conduire ainsi à l'abattoir, pourquoi je m'étais aventuré sur le terrain ». Or, il explique que sa mère, bien qu’aimante, est avant tout une femme qui guide les choix de sa vie, jusqu’à aller contre son fils, comme il le redit avec l’exemple antérieur de la leçon de Varsovie. Sa mère apparaît donc comme maîtresse du destin de son fils, elle incarne une figure tragique : « Il ne pouvait être question pour moi de me dérober ». C’est donc un amour totalisant et paralysant.

    Deuxième axe : un regard amusé et attendri du narrateur sur son passé

    1/ une narration enjouée, presque théâtrale, d’un épisode humiliant

    La scène ressemble, dans sa narration à une petite scène de théâtre : un lieu (le court de tennis), un moment (la leçon), une action unique (montrer comment le narrateur est aguerri au tennis). Cet épisode, presque tragique (registre de la mort : exécution, ce fut vite fait, me laisser conduire ainsi à l'abattoir, la prochaine fois, je veux qu'on te ramène à la maison sur des brancards » est pourtant raconté de manière comique, par le comique de situation (un novice face à un entraîneur), le comique de geste et de répétition : « je sautais, plongeais, bondissais, pirouettais, courais, tombais, rebondissais, volais, me livrant à une sorte de danse de pantin désarticulé, mais c'est tout juste si je parvenais parfois à effleurer une balle». L’effet de listes, d’énumération et la juxtaposition montrent une sorte de mime grotesque et ridicule : il ne peut toucher une balle. Le comique de caractère apparaît aussi : la naïveté du garçon s’explique par sa croyance au merveilleux, au miracle : « Je croyais à la baguette magique et, en me risquant sur le court, je n'étais pas du tout sûr que quelque force entièrement juste et indulgente n'allait pas intervenir en notre faveur ». De même, l’auteur a le talent de ménager le suspense : on croit avec le garçon à la magie de la réussite, mais, d’un coup, il déclare « Ce ne fut pas le cas ».

    2/ une narration attendrie de ce souvenir

    Nullement dans cet épisode, le narrateur ne s’en prend à sa mère, qui l’a pourtant poussé à l’humiliation, puisqu’il sait que l’objectif de cette dernière n‘était pas cela, bien au contraire, elle veut montrer son héroïsme. Même le fait de ressasser cet évènement est présenter de manière comique et attendrie : « Bref, à quarante-quatre ans, je commence à me poser certaines questions ». Gary écrit ce livre en mémoire de sa mère, il l’aime, et cela se ressent dans le portrait jamais cruel qu’il fait d’elle. Au contraire, il retrouve son âme d’enfant.

    Contraction de texte A

    Montaigne, Essais, « Des Cannibales », I, 31. Parcours : Notre monde vient d’en trouver un autre.

    Texte de Rodolphe Christin, Manuel de l’anti-tourisme, 2008.

    Pistes de correction :

    Thème du texte : le tourisme

    [Premier paragraphe] : les premiers voyageurs ont ouvert la voie à un tourisme de masse

    [deuxième paragraphe] : le tourisme actuel est balisé autour de trois standardisations : des espaces et de leurs aménagements, des mentalités, et enfin des pratiques touristiques. La standardisation de l’espace détruit l’espace préexistant afin de l’aménager aux seules fins du tourisme ; la standardisation des mentalités entraîne une standardisation économique : les locaux ne travaillent que pour l’industrie du tourisme, enfin la standardisation des pratiques nivelle toutes les installations afin que celle-ci répondent aux critères occidentaux du tourisme.

    [Troisième paragraphe] Mais le touriste commun tente d’échapper à cette triple standardisation, en rêvant à une utopie vierge de toute trace de civilisation, un paradis perdu. Mais cette envie d’ailleurs, de retour aux sources altèrent aussi les sites, et les autochtones, leurs cultures.

    [Quatrième paragraphe] le touriste occidental, dans ces espaces qu’il pense vierges de toute civilisation, ne fait que les détruire, en se les appropriant, en les transformant en nouveau site touristique.

    [Cinquième paragraphe] ce fléau, que l’on nomme occidentalisation du monde, touche de plus en plus les lieux même les plus reculés, les lieux les moins touchés traditionnellement par le tourisme.

    [Sixième paragraphe] le tourisme de masse peut donc être vu comme une volonté d’occidentaliser le monde à travers ses valeurs économiques et idéologiques.

    Essai A

    Comment surmonter les obstacles qui empêchent les cultures différentes de se rencontrer ?

    Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question en prenant appui sur « Des Cannibales » de Montaigne, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vous avez étudiés dans le cadre de l’objet d’étude « La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle ». Vous pourrez aussi faire appel à vos lectures et à votre culture personnelle.

    I. pour surmonter les obstacles qui empêchent les cultures différentes de se rencontrer, il faut d’abord savoir communiquer

    1/ nécessité de former des interprètes

    2/ nécessite de se comprendre, même sans les mots, par la culture

    II. pour surmonter les obstacles qui empêchent les cultures différentes de se rencontrer, il faut aussi ne pas projeter de stéréotypes sur l’autre

    1/ Etre vierge de toute idéologie de conquête, et de toute idéologie culturelle

    2/ ne pas construire de stéréotypes qui, s’ils permettent de comprendre rapidement un peuple différent, nient surtout la complexité de l’autre.

    Contraction de texte B

    Jean de La Fontaine, Fables, livres VII à IX. Parcours : Imagination et pensée au XVIIème siècle.

    Texte d’Eloïse Lhérété, « Les livres ont du pouvoir », Sciences humaines, n° 321, janvier 2020.

    Pistes de correction :

    Thème du texte : le pouvoir des livres sur nous

    [Premier paragraphe] : un livre qui compte dans la vie, pour son lecteur, est un livre qui nous change totalement, c’est un livre qui nous ouvre sur le monde, qui nous permet de faire raisonner en août la voix d’un auteur, c’est un livre qui nous permet de vivre une autre vie que la nôtre.

    [Deuxième paragraphe] les raisons qui font qu’un livre peuvent changer notre vie c’est que la lecture est un acte réflexif, de retour sur soi, à l’inverse de l’immédiateté du monde et d’internet. Lire c’est enfin se confronter à soi-même, en dehors du bruit du monde.

    [Troisième paragraphe] un livre, en effet, est une aventure d’abord spirituelle, qui permet de s’élever, voire de se bâtir un univers contre le désenchantement du monde.

    [Quatrième paragraphe] l’identification au personnage du livre, nous pouvons à la fois être nous-mêmes et quelqu’un d’autre, vivre mille et une vies, nous ouvrir au monde et réfléchir à nous-mêmes.

    [Cinquième paragraphe] en fait, le livre, par le retour sur soi, permet une quête d’identité du lecteur, qui peut ainsi se demander qui il veut être, en suivant ou en ne suivant pas les personnages littéraires qu’il rencontre.

    [Sixième paragraphe] mais la lecture peut être aussi vu comme un enfermement sur soi, une solitude, une manière de se couper du monde.

    [Septième paragraphe]. Le livre, et donc surtout une manière de grandir, comme une plante ou grandi en notre âme.

    Essai B

    L’imagination nous éloigne-t-elle du monde ou nous permet-elle de mieux le comprendre ?

    Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question, en prenant appui sur les Fables de La Fontaine, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vous avez étudiés dans le cadre de l’objet d’étude « La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle ». Vous pourrez aussi faire appel à vos lectures et à votre culture personnelle.

    I L’imagination nous éloigne du monde

    1/ le livre comme moment de solitude privilégié

    2/ l’imagination nous éloigne de notre réalité (temps, espace, science-fiction, fantastique…)

    II. Mais l’imagination nous permet de mieux comprendre le monde aussi

    1/ découverte d’autres civilisations

    2/ découverte d’autres vies que la sienne

    Contraction de texte C

    Voltaire, L’Ingénu. Parcours : Voltaire, esprit des Lumières.

    Texte d’Antoine Lilti, « Lumières. Peut-on éduquer le peuple ? », L’Histoire,

    n°463, septembre 2019. Contraction de texte

    Thème du texte : les lumières

    [Premier paragraphe] L'universalisme des lumières repose sur le fait que chaque personne peut devenir autonome c’est-à-dire se fixer à soi-même ses propres règles, ses propres lois, par l’acquisition du savoir.

    [deuxième paragraphe] l’émancipation est donc un des emblèmes des lumières qui passe par la diffusion pour tous du savoir, d’un savoir collectif, qui se véhicule par l’information d’un public qui peut se libérer des préjugés d’une société : en effet, il est difficile, en dehors d’un groupe établi, de devenir soi-même autonome.

    [Troisième paragraphe] il y a donc des intermédiaires entre le peuple et le savoir, ce sont les intellectuels, les philosophes en France, qui tiennent ce rôle d’éclaireur.

    [Quatrième paragraphe] ces intellectuels ont dû subir la censure, comme Voltaire et Rousseau, mais publier anonymement pouvait permettre de la déjouer.

    [Cinquième paragraphe] les lumières ont dû jouer avec un nouvel acteur qui est le public populaire, bien éloigné de celui formé intellectuellement des salons.

    [Sixième paragraphe] ainsi donc, l’opinion publique fut donc crainte tout en étant recherchée par les philosophes des lumières qui ont dû apprendre à composer avec ce nouvel espace de transmission des savoirs. Il a fallu apprendre à exister au sein d’une production littéraire de plus en plus foisonnante.

    Essai C

    N’apprend-on à réfléchir qu’en lisant des livres ?

    Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question en prenant appui sur L’Ingénu de Voltaire, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vous avez étudiés dans le cadre de l’objet d’étude « La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle ». Vous pourrez aussi faire appel à vos lectures et à votre culture personnelle.

    I. Réfléchir passe par la lecture

    1/ lire c’est apprendre des savoirs multiples, anciens, entendre la voix du passé

    2/ réfléchir passe par la confrontation avec des idées qui nous sont contraires exposées dans les livres

    II. Mais réfléchir c’est aussi se confronter à l’homme

    1/ le dialogue comme lieu de réflexion

    2/ l’opinion commune comme lieu de débat

    Corrigé Bac français Séries Techno - sujet Bis

    Correction du Commentaire de texte (20 points)

    Objet d’étude : le théâtre

    Victor HUGO, Le Roi s’amuse, acte II, scène 4, 1832.

    Un sujet peu attendu, car il s’agit d’une pièce rare de Victor Hugo, inconnue des élèves.

    On attend du candidat : un développement organisé offrant des analyses précises, étayées par des références, et construisant une réelle interprétation du texte et au moins deux éléments d’interprétation dans chaque partie.

    Pistes de correction :

    Le projet de lecture développé dans le commentaire pourra se construire autour des éléments suivants :

    Introduction : Victor Hugo est un célèbre poète, romancier, dramaturge romantique. Sa carrière théâtrale est marquée par le succès éclatant d’Hernani, ce qui ne va pas sans choquer le public conservateur. Dans cet extrait du Roi s’amuse (1832) à l’acte deux scène quatre, nous avons la déclaration d’une jeune fille totalement naïve, devant sa servante. La jeune fille raconte sa rencontre avec un jeune homme qu’elle trouve éperdument beau sans savoir que c’est le roi François Ier. Ce dernier est caché derrière un arbre et donne une pièce d’argent à la servante de la jeune fille à chaque fois que celle-ci le loue devant elle. Le mélange ici d’amour romantique et de comédie grotesque avec la question de l’argent et la position dégradante du roi qui est obligé de payer une servante pour se faire aimer d’une jeune fille caractérise bien le genre du drame romantique qui associe les contraires.

    Nous pouvons alors nous demander comment Victor Hugo revisite une scène de déclaration amoureuse classique en la transformant en une scène comique.

    Premier axe : l’aveu amoureux d’une jeune fille naïve

    1/ une jeune fille naïve

    La naïveté de la jeune fille se montre de sa première réplique lorsqu’elle raconte à sa servante qu’elle aurait dû dire à son père qu’elle avait rencontré un garçon. Ça servante lui redit alors que c’est une folie de tout avouer à son père. La jeune fille apparaît donc totalement soumise à l’image de son père et ne sait pas que sa confidente elle est elle-même impliquée dans son histoire d’amour. La servante en effet lance la jeune fille sur la découverte de ses sentiments amoureux, sans que celle-ci ne comprenne que c’est une déclaration face au roi, dissimulé derrière un arbre : « Vous haïssez donc bien ce jeune cavalier ? ».

    2/ une jeune fille totalement amoureuse

    L’amour de la jeune fille apparaît totalement hyperbolique et d’une naïveté totale comme l’indique la manière dont elle fait le portrait du jeune homme : « Moi le haïr ! oh ! non ! — Hélas ! bien au contraire, ». La multiplication des hyperboles, le coup de foudre extrêmement rapide, le don total de son esprit de son corps dans cet amour achève de montrer qu’elle est totalement amoureuse : « Le reste n’est plus rien, je le vois toujours là,/ Je suis à lui ! vois-tu, je m’en fais une idée... ». Son expression extrêmement simple, presque enfantine, nous montre que c’est un jeune cœur pur et vierge, presque ridicule tant elle est naïve : « Comme il est brave et doux ! comme il est noble et fier ». Finalement elle arrive plus à l’amour, qu’au jeune homme.

    Deuxième axe : les échanges entre Dame Bérarde et le personnage caché : une scène de comédie ?

    1/ des personnages comiques : le roi et la servante

    Cependant, en contrepoint, comme il est de tradition dans le drame romantique, Hugo joue des codes en nous montrant ici la vénalité de la servante, occupée à recevoir une pièce d’argent à chaque fois qu’elle tresse les louanges du jeune homme qui n’est autre que le roi. Il y a donc ici un fort contraste entre la naïveté presque touchante de Blanche et la cupidité de sa servante, qui devient presque ici une mère maquerelle, qui se fait payer pour pouvoir offrir la jeune vierge au roi. La servante apparaît donc ici extrêmement rusée, elle veut de l’argent, et le comique de gestes répété de la main tendue vers le roi pour recevoir une pièce montre ici toute l’étendue comique de la scène. Elle se Fait payer pour dire des louanges et refuse de les dire lorsqu’elle n’a plus d’argent : « C’est vrai qu’il est charmant ! Elle passe près du roi, qui lui donne une poignée de pièces d’or, qu’elle empoche ». Le spectateur n’est absolument pas dupe de ce jeu de scène, alors que la jeune fille, totalement aveuglée par son amour, ne s’en rend pas compte. De ce décalage de situation, naît aussi le comique.

    2/ la dégradation comique du personnage du roi, un prédateur qui achète une jeune fille.

    Le roi est totalement dégradé dans sa dignité traditionnelle, tel qu’il était représenté dans la tragédie classique. Ici, on dirait un prédateur sexuel, prêt à tout, à payer une servante, pour s’assurer l’amour d’une jeune fille. Le décalage entre la gravité traditionnelle du roi et ici le jeu de scène comique qui liste à payer la servante pour qu’elle fasse ses louanges, tout cela le rend extrêmement ridicule est comique, surtout lorsqu’il dit que la servante en deviendrait presque amoureuse de lui : « LE ROI, à part. Ô Dieu ! voilà la vieille/ Qui m’admire en détail ! je suis dévalisé ! ». Le décalage entre la manière de parler, le comique de mots, et l’attitude du roi qui fait de cette scène une pure comédie grotesque.

    Contraction de texte A

    Montaigne, Essais, « Des Cannibales », I, 31. Parcours : Notre monde vient d’en trouver un autre.

    Texte de Rodolphe Christin, Manuel de l’anti-tourisme, 2008.

    Pistes de correction :

    Thème du texte : le tourisme

    [Premier paragraphe] : les premiers voyageurs ont ouvert la voie à un tourisme de masse

    [deuxième paragraphe] : le tourisme actuel est balisé autour de trois standardisations : des espaces et de leurs aménagements, des mentalités, et enfin des pratiques touristiques. La standardisation de l’espace détruit l’espace préexistant afin de l’aménager aux seules fins du tourisme ; la standardisation des mentalités entraîne une standardisation économique : les locaux ne travaillent que pour l’industrie du tourisme, enfin la standardisation des pratiques nivelle toutes les installations afin que celle-ci répondent aux critères occidentaux du tourisme.

    [Troisième paragraphe] Mais le touriste commun tente d’échapper à cette triple standardisation, en rêvant à une utopie vierge de toute trace de civilisation, un paradis perdu. Mais cette envie d’ailleurs, de retour aux sources altèrent aussi les sites, et les autochtones, leurs cultures.

    [Quatrième paragraphe] le touriste occidental, dans ces espaces qu’il pense vierges de toute civilisation, ne fait que les détruire, en se les appropriant, en les transformant en nouveau site touristique.

    [Cinquième paragraphe] ce fléau, que l’on nomme occidentalisation du monde, touche de plus en plus les lieux même les plus reculés, les lieux les moins touchés traditionnellement par le tourisme.

    [Sixième paragraphe] le tourisme de masse peut donc être vu comme une volonté d’occidentaliser le monde à travers ses valeurs économiques et idéologiques.

    Essai A

    Selon vous, les voyages sont-ils l’occasion de rencontrer d’autres cultures ?

    Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question en prenant appui sur « Des Cannibales » de Montaigne, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vous avez étudiés dans le cadre de l’objet d’étude « La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle ». Vous pourrez aussi faire appel à vos lectures et à votre culture personnelle.

    I. Il semblerait que les voyages soient l’occasion de rencontrer d’autres cultures

    1/ des rencontres qui permettent de remettre en cause sa manière de vivre, de penser, de manger

    2/ Une manière d’interroger, par cette rencontre, notre culture par un retour sur soi

    II. Mais le tourisme de masse occidentalise bien trop souvent les voyages.

    1/ une uniformisation des cultures (nourriture, spectacle, vêtement…)

    2/ la fin de l’exotisme, du différent : le touriste veut se sentir ailleurs comme chez lui

    Contraction de texte B

    Jean de La Fontaine, Fables, livres VII à IX. Parcours : Imagination et pensée au XVIIème siècle.

    Texte d’après Janick Auberger : « Entre l’écrit et l’image, l’animal de fiction, un homme travesti ? », Contre-Jour, n° 13, automne 2007.

    Pistes de correction :

    Thème : l’image de l’homme comme animal et de l’animal comme homme

    [Premier paragraphe] il est traditionnel de retrouver en littérature une analogie entre l’homme et l’animal, bien souvent l’animal se comporte comme un homme (anthropomorphisme) ; l’inverse, le zoomorphisme, pose davantage de questions, puisque l’homme est alors réduit à une image animale.

    [Deuxième paragraphe] Ainsi, dans l’Antiquité, bien souvent, les hommes sont transformés en animaux.

    [Troisième paragraphe] De même, dans les contes, bien souvent du fait d’un sortilège, des hommes sont relégué au rang d’animal, mais cette dégradation est plus difficilement acceptable pour le lecteur, puisque les hommes transformés en animaux sont souvent incarnés par des créatures méprisables ou dégoûtantes, dans tous les cas, qui ne valorisent pas la puissance et la dignités hypothétique de l’homme.

    [Quatrième paragraphe] inverse, les animaux se comportant comme des hommes sont souvent des prétextes pour critiquer les défauts de l’humanité comme dans les fables de l’Antiquité au Moyen ge. Cette transformation de l’animal en double de l’homme permet alors une critique de la société.

    [Cinquième paragraphe] le recours à la distance animale permet d’alléger une morale trop sérieuse et austère, en plaisant à tous.

    [Sixième paragraphe] Si les artistes en toute liberté transforment l’homme en animal ou l’animal en homme, cette transformation n’a pas abouti pour l’instant à interroger avec plus de sagesse les rapports entre les deux espèces.

    Essai B

    Parler de l’animal, est-ce forcément parler de l’Homme ?

    Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question en prenant appui sur les Fables de La Fontaine, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vous avez étudiés dans le cadre de l’objet d’étude « La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle ». Vous pourrez aussi faire appel à vos lectures et à votre culture personnelle.

    I. Parler de l’animal, à première vue, c’est parler de l’homme

    1/ l’animal peut être un double de l’homme en art

    2/ l’animal permet de critiquer l’humanité

    II. Mais, on peut aussi parler de l’animal sans le comparer à l’homme, ni à ses comportements

    1/ l’animal peut être pris comme sujet en art, sans montrer de parallèle avec l’homme

    2/ l’animal, dans son rapport à l’homme, peut être aussi pris comme une espèce à part entière, sans que des caractéristiques humaines ne lui soient prêtées

    Contraction de texte C

    Voltaire, L’Ingénu. Parcours : Voltaire, esprit des Lumières.

    Texte d’après Antoine Lilti, « L’héritage des Lumières », Les Grands dossiers

    des Sciences humaines, n° 56, septembre-octobre-novembre 2019.

    Thème du texte : les lumières

    [Premier paragraphe] : les lumières sont une référence en culture que ce soit pour les magnifier ou bien au contraire les critiquer. Bien souvent, elles sont prises comme un héritage représentant le triomphe de l’homme sur la déraison, l’autonomie politique, le courage d’être libre contre les préjugés et les idéologies de la société, c’est le culte de la raison et du progrès .

    [Deuxième paragraphe] : Cependant les lumières ne font pas un bloc totalement uni, il y a plusieurs mouvements.

    [Troisième paragraphe] : en effet, leur héritage idéologique peut être aussi interrogé à l’aune de notre civilisation actuelle

    [Quatrième paragraphe] les lumières, paradoxalement, sont devenus une image caricaturale dont il faut se défaire.

    [Cinquième paragraphe] Ainsi, les lumières ne rejettent pas totalement la religion puisque certains philosophes étaient déistes ; de même, politiquement, les lumières ne sont pas toutes contre le régime politique de l’ancien régime ; enfin l’idéologie du progrès est nettement à mesurer :la fin du XVIIIe siècle est marquée souvent par une profonde mélancolie.

    [Sixième paragraphe] Les lumières doivent donc plutôt être pensées comme un faisceau de remise en question face à la société de l’ancien régime plutôt que comme un bloc unique idéologique.

    [Septième paragraphe]. Les lumières, donc, ne sont pas que l’apologie de la raison, du progrès, du matérialisme. C’est une force qui lutte contre les idéologies, et qui surtout est une entreprise critique de remise en cause de tout acquis. Elles sont plus une question qu’ une réponse.

    Essai C

    Se pose-t-on aujourd’hui les mêmes questions que celles qui préoccupaient les écrivains des Lumières ?

    Vous développerez de manière organisée votre réponse à cette question en prenant appui sur L’Ingénu de Voltaire, sur le texte de l’exercice de la contraction et sur ceux que vous avez étudiés dans le cadre de l’objet d’étude « La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle ». Vous pourrez aussi faire appel à vos lectures et à votre culture personnelle.

    I. L’héritage des Lumières dans notre questionnement contemporain au monde

    1/ la lutte pour l’égalité des hommes

    2/ la lutte contre l’injustice

    3/ la lutte contre l’intolérance religieuse

    4/ la lutte pour le progrès

    II Penser au-delà des Lumières

    1/ la société n’est plus celle du XVIIIème siècle, donc les questions sont différentes

    2/ de nouvelles questions sont apparues : l’écologie

    3/ la lutte contre les violences sexistes

    4/ le questionnement transhumaniste

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