Chaque cohorte voit éclore son petit lot de créations d’entreprises. Loin de se limiter aux programmes spécialisés, la notion d’entrepreneuriat s’est imposée dans toutes les filières des bachelors.
« Marketplace, économie collaborative, mobilité, bien-être, bienfaisance, les initiatives sont variées », détaille Olivier Benielli, directeur de TBS (Toulouse Business School) Barcelona, campus qui héberge la filière entrepreneuriat du bachelor.
Pour ces graines d'entrepreneurs, il est plutôt question de pré-incubation que de véritable incubation.
« On vise la formalisation de l’idée », explique Denis Lescop, directeur du bachelor de Montpellier Business School. Les étudiants sont ainsi initiés aux bases de la création d’entreprise, avec des études de terrain ou des cours de prise de parole en public pour préparer les premiers rendez-vous avec la banque ou les clients.
Attentifs à la viabilité des projets
Toutes les écoles associent l’entrepreneuriat à une forme de professionnalisation. « Les étudiants ont la possibilité d’effectuer leur stage dans leur propre entreprise et de valider ainsi les périodes obligatoires », poursuit Denis Lescop.
Mais ne monte pas sa boîte qui veut.
À Montpellier Business School, 4 % des étudiants deviennent entrepreneurs. Et sur la quarantaine d’élèves de la filière entrepreneuriat de TBS, pas plus de trois projets se concrétisent chaque année. « Nous privilégions la qualité à la quantité et restons attentifs à la viabilité des projets », commente Olivier Benielli.
Finalement, l’entrepreneuriat en bachelor est avant tout un prétexte pour apprendre ! Et pour les quelques jeunes “patrons” qui voient le jour, ils peuvent ensuite rejoindre une pépinière d’entreprises où ils trouveront un accompagnement adapté.
Portrait
« Il ne faut surtout pas avoir peur de l’échec »
Clara Mermin, étudiante en 3e année du bachelor en management international de l’EM Normandie
Oser franchir le pas !
C’est le mantra de Clara, étudiante en bachelor à l’EM Normandie, qui est allée au bout d’un projet qui lui tenait à cœur.
Quand elle était au Mexique, en deuxième année, elle a découvert des décorations fabriquées à partir de Lego et a jeté son dévolu sur les petites briques. « J'en ai parlé à mon ami, les idées ont fusé et le projet a commencé à voir le jour. » Le concept de la Brou Factory, qu'ils ont lancée ensemble en 2017, ce sont des cadres décoratifs qu'ils confectionnent à partir de briques Lego mettant en scène une bande de personnages, les "Brous". Tous les cadres sont numérotés et signés.
« Mon cursus à l’EM Normandie m’a permis d’accroître mes capacités d’organisation dans toutes les étapes du projet et mon sens du relationnel avec les différents partenaires. L’incubateur nous a notamment accompagnés sur les aspects financier, juridique… » Elle en est convaincue, être entourée de professionnels a été un accélérateur pour mener à bien le projet. Mais surtout, conseille-t-elle, « il ne faut pas avoir peur de l’échec, c’est comme ça qu’on apprend et qu’on arrive à se dépasser ».
Et après ?
« J’envisage d’intégrer un master en alternance pour acquérir une solide expérience professionnelle. J’aimerais me consacrer à 100 % à Brou Factory, mais je pense qu’il est essentiel d’acquérir une première expérience avant de se lancer dans la gestion d’une entreprise. »
→ Orientation. Le Bachelor, une bonne alternative à la prépa
→ Spécialisation. Les formations pour un projet professionnel précis
→ International. Un départ à l'étranger possible dès la première année
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