Ingénieurs : des compétences très appréciées hors des frontières

De nombreux ingénieurs travaillent à l'étranger : 13% à en croire l'enquête menée par le CNISF. L'anglais est donc une des conditions afin d'intégrer une école d'ingénieur et trouver un emploi.

Ingénieurs : des compétences très appréciées hors des frontières

    Près de 82 000 ingénieurs formés en France travaillent à l’étranger. Soit 13 % de la population totale des diplômés. Mais ils sont plus nombreux encore à œuvrer sur des projets ou au sein d’équipes internationales. Accompagnant les programmes des grands groupes industriels hors de nos frontières, ils ont su se faire une place au-delà de l’Hexagone.

    « L’ingénieur “à la française” est très réputé à l’international

    , estime ainsi Bernard Remaud, président de la Commission des titres d’ingénieur (CTI).

    Dans le monde anglo-saxon, les ingénieurs ont un profil plus universitaire. Les Français, outre de solides bases scientifiques, reçoivent plus de formation économique et ont une meilleure connaissance de l’entreprise, grâce aux nombreux stages. C’est un profil qui séduit. La Belgique, la Suisse ou même la Chine font par exemple appel à la CTI française pour certifier certaines de leurs écoles. »

    Rien que pour ses activités nucléaires, EDF compte 900 ingénieurs expatriés, dont une centaine au Royaume-Uni dans sa filiale EDF Energy. Spécialiste mondial des projets parapétroliers (équipements off shore, installations sous-marines, raffineries…), le français Technip compte plus de 100 nationalités parmi ses 23 000 salariés.

    « Présents dans une cinquantaine de pays, nous développons des projets de grande ampleur en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique latine

    , précise Thierry Halliot, directeur des ressources humaines de Technip France.

    Nos ingénieurs suivent vraiment des carrières “sans frontières”, ce qui suppose non seulement une bonne maîtrise de l’anglais, langue de travail sur de nombreux projets, mais aussi une ouverture d’esprit et une capacité à s’intégrer dans des équipes multiculturelles et dans des pays différents. »

    Sur un CV, ce profil international va s’exprimer par le nombre de langues parlées, les études dans des écoles étrangères, les stages à l’international… Autant de critères prisés des directeurs des ressources humaines.

    « Les grandes entreprises n’imaginent même plus embaucher un ingénieur ne maîtrisant pas l’anglais

    , estime Bernard Remaud.

    Il y a une quinzaine d’années, un séjour dans un établissement ou une entreprise à l’étranger était un avantage indéniable pour un jeune diplômé. Aujourd’hui, c’est devenu un standard. »

    Dans les écoles, l’internationalisation se retrouve avec le brassage culturel : la proportion d’étudiants étrangers augmente dans les établissements et dépasse souvent 20 %. À Supélec, elle atteint 23 %. Les Africains sont toujours présents, mais ces dernières années, les Asiatiques ont fait une percée remarquée sur les campus. Certaines écoles dispensent même désormais une partie des cours en anglais : Supélec vient ainsi d’ouvrir une voie « tout en anglais » en première année. Un étudiant ne parlant pas anglais ne peut plus, aujourd’hui, obtenir son diplôme d’ingénieur. Il ne peut d’ailleurs même pas intégrer d’école puisque l’anglais est éliminatoire dans de nombreux concours. Un bon niveau dans une troisième langue est aussi très apprécié.

    Enfin, très prisé dans les écoles de commerce, le fameux « séjour à l’étranger » se développe à grande vitesse dans les écoles d’ingénieurs. Les accords d’échange et de partenariat se multiplient entre établissements européens et internationaux pour permettre aux élèves de suivre deux, trois ou six mois de cours à l’étranger. Le Graal est désormais le « double diplôme » (franco-américain, franco-chinois…), mais il suppose souvent de passer une année supplémentaire hors de France.

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    Renaud Lefevbre

    Article issu du Parisien économie du lundi 10 octobre 2011

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