Emmanuel Macron veut booster la réussite des jeunes

« Ce que je souhaite, c’est donner à ces jeunes le droit de réussir » En accueillant 1000 jeunes à Bercy aujourd’hui pour leur faire rencontrer des entreprises, Emmanuel Macron souhaite donner de l’ambition aux jeunes.

Ministère de l’Economie (Paris XIIe), le 19 septembre. Lors des Journées du patrimoine. (MaxPPP/Wostok Press/Francois Lafite.)
Ministère de l’Economie (Paris XIIe), le 19 septembre. Lors des Journées du patrimoine. (MaxPPP/Wostok Press/Francois Lafite.)

    Emmanuel Macron et le rappeur Booba, même combat ! Ils font tous les deux du business, à ceci près que le ministre de l’Economie ne porte pas de casquette.

    L'étoile montante du gouvernement s'est lancé un nouveau défi : reconquérir la jeunesse des quartiers populaires en faisant sauter le plafond de verre des discriminations à l'embauche et, surtout, en se faisant le chantre du droit à la réussite individuelle.

    Cet après-midi, il accueille à Bercy près de 1 000 jeunes pour les mettre en contact avec des entreprises pour faciliter les embauches. Fin janvier, Macron, ancien banquier d'affaires, lui avait organisé un dîner de levée de fonds à l'américaine...

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    Donner le droit de réussir

    « Il y a en France des barrières mentales et réglementaires, c'est ça que je veux bousculer », confie-t-il à notre journal. Au rancart, donc, le discours paternaliste de la gauche distribuant allocations et contrats aidés. « Un jeune n'a pas envie qu'on l'assiste », poursuit Emmanuel Macron, pour qui « la situation oblige à reconsidérer les idées préconçues ». « Ce que je souhaite, c'est donner à ces jeunes le droit de réussir ».

    Son modèle, c'est Xavier Rolet, ce Français parti de Sarcelles pour devenir... le Monsieur Bourse de Londres !

    «Je suis prête à tout pour devenir riche comme Macron»

    Réactions à l'université de Saint-Denis, où toute la banlieue nord de Paris défile. Ici, on vient dans l'espoir de décrocher un diplôme pour s'en sortir. On rêve de grande réussite. Le parcours de Macron impose le respect. Il est même admiré.

    A l'entrée de la fac, des vigiles fouillent les sacs. A droite, la cafétéria est bondée. C'est l'heure du déjeuner. Assis à table, Romain engloutit un kebab entre deux cours en amphi. Futur professeur d'histoire, il habite un quartier difficile d'Aubervilliers. Pour lui, le ministre de l'Economie est « un modèle de réussite ». « S'il est arrivé aussi haut, c'est qu'il a travaillé d'arrache-pied. Cela, on ne peut que le respecter. Et puis, franchement, quand tu es ministre et que tu as beaucoup de fric, c'est que tu as bien réussi ta vie ! » lâche-t-il, entouré de ses trois amis, hilares .

    Au premier étage, Jessica est assise sur le rebord d'une fenêtre. Habitante d'Aulnay-sous-Bois, quartier dit sensible,

    elle aussi est dithyrambique sur Macron

    . « Il est passé dans les plus grandes écoles. Il a su travailler et être ambitieux pour se donner toutes les chances de réussir. Il mérite tout ce qui lui arrive aujourd'hui. » Abritée sous un porche, Lilia fume une cigarette. Etudiante en droit, elle attend le début de son cours d'anglais. Issue d'une famille populaire, elle « rêve d'être à sa place.

    Je suis prête à tout pour devenir riche comme lui ! J'écraserai tout sur mon passage. Il a tout ce dont il a besoin. Même plus

    ». De quoi faire sursauter son amie Irina. « L'important, c'est la famille, les amis. On peut être heureux sans avoir beaucoup d'argent. Regarde-nous ! » lance-t-elle.

    Sur la route pour prendre le bus, les deux amis Mohammed et Fateh se roulent une cigarette. Casquette sur la tête et jogging, Mohammed a le sentiment de partir de loin. Il se montre dubitatif face à la réussite fulgurante du ministre de l'Economie. « Il est né dans un milieu social plus facile que d'autres, avance-t-il. Il a pu se servir de son réseau ou de celui de sa famille pour devenir ce qu'il est », lâche-t-il, un brin fataliste. Et Fateh renchérit : « C'est clair qu'il a dû se faire pistonner pendant sa carrière ! Nous, nous n'avons pas cette chance. »

    Éric Hacquemand

    Victor Tassel

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