À l’heure de la montée de l’euroscepticisme, Erasmus est loin d’être une anecdote. Depuis 1987, 5 millions d’étudiants, professeurs ou chercheurs y ont participé, dont un million de Français.
Trente-trois pays font maintenant partie du programme Erasmus, mais l’Espagne reste la destination reine, suivie de l’Allemagne et de la France.
De plus en plus de participants sont issus de cursus professionnels ou de l’apprentissage, dès le CAP. La plupart restent cependant des étudiants qui mettent les voiles « après la première année de licence », constate Ludovic Plachot, chargé des relations internationales à l’université Bordeaux-Montaigne.
Une arme contre le chômage ?
Les élèves partent pour des études de trois mois à un an ou des stages. « Même quand il est de courte durée, le programme a des effets. C’est une ligne très positive sur le CV, les anciens Erasmus s’insèrent plus vite sur le marché du travail et, quand ils sont au chômage, ils y restent moins longtemps », affirme Laure Coudret-Laut, directrice de l’agence Erasmus + France.
Une statistique qui s’explique aussi par le profil des jeunes, sélectionnés en fonction de leur motivation et de leur niveau en langues.
Des mariages et un million de bébés !
C’est souvent ce qu’en retiennent les « anciens » : Erasmus est aussi une école de la vie. Le programme « change réellement les étudiants ! dit Laure Coudret-Laut. C’est un gain de compétences en langues étrangères, en autonomie, en relations interculturelles, en ouverture sur d’autres manières de penser et de travailler ». Selon l’agence, un étudiant sur quatre a rencontré son futur conjoint pendant son séjour. Un million de bébés seraient nés depuis trente ans de ces unions Erasmus.
Comment partir avec le programme Erasmus ?
En France, plus de mille établissements ont signé la charte Erasmus. Pour s’inscrire, il faut consulter son université ou son école afin de connaître les partenariats et les programmes disponibles. Des coups de pouce financiers de l’Etat et de l’Europe sont aussi proposés aux jeunes, notamment les boursiers du Crous qui ne perdent pas leurs aides pendant le séjour. Selon la destination, ils peuvent aller de 240 à 450 € par mois. Certaines régions ou départements proposent aussi des bourses. Infos sur Erasmusplus.fr.
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