Etranger : reportage sur le campus de SKEMA à Suzhou en Chine

En Chine, c’est dans un grand centre urbain que Skema Business School a installé son campus. La grande école de commerce française tisse ainsi sa toile dans un pays en ébullition permanente. Visite guidée.

Campus de SKEMA à Suzhou en Chine
Campus de SKEMA à Suzhou en Chine

    Un site ultra-moderne où se croisent plusieurs dizaines de milliers d’étudiants : en Chine, c’est dans un grand centre urbain que Skema Business School a installé son campus. La grande école de commerce française tisse ainsi sa toile dans un pays en ébullition permanente. Visite guidée.

    Suzhou, "petite" cité de 11 millions d'habitants, est à l'image de la Chine urbaine et industrialisée : gigantesque ! Et quand il s'agit de découvrir le campus made in China de Skema Business School, c'est un peu le même sentiment qui envahit le visiteur. Avec près de 1 000 étudiants sur place, la grande école de commerce française s'est installée dans un immeuble à la démesure du pays. Un campus flambant neuf au cœur du prestigieux Suzhou Industrial Park, où se croisent déjà 100 000 étudiants. « Quand on investit à leurs côtés, les autorités chinoises jouent le jeu et sortent les grands moyens pour proposer un environnement d'excellence aux étudiants », souligne Alice Guilhon, directrice générale de l'écoles. Sur le site qui vient d'être inauguré, on croise en majorité de jeunes Français, mais également 11 % d'étrangers. La direction s'est fixé pour objectif d'accueillir rapidement un public beaucoup plus cosmopolite.

    « Même si l’on débarque forcément entre Français, il est très facile de sympathiser avec des Chinois. Je me suis lié d’amitié avec le boss de la salle de sport où je suis inscris et on partage des choses incroyables », s’enthousiasme Ugo, vingt-deux ans.

    À Suzhou depuis deux mois, il voulait avant tout découvrir une autre culture et une nouvelle manière de faire du business : « Nous évoluons ici dans un monde qui n’a rien à voir avec ce que nous avons connu. C’est encore plus marqué quand on s’enfonce à l’ouest, dans la Chine profonde, où les Européens font figure d’extraterrestres. »

    Kevin, lui, connaît déjà le pays. À vingt-cinq ans, ce passionné de la Chine en est déjà à son huitième séjour.

    « L’avantage d’avoir notre propre campus, c’est de pouvoir poursuivre l’apprentissage du management dans un contexte de grande école, tout en partageant le quotidien des locaux : on peut côtoyer des patrons de grande entreprise tout en faisant la fête avec des jeunes ! » Sur le campus, les étudiants chinois apprécient particulièrement de découvrir des Français. « Ils n’ont eu aucune vie sociale avant le bac, qui est une sorte de concours pour accéder à l’enseignement supérieur, poursuit Kevin. Ils ont soif de découverte et adorent le “made in France” : ils parlent de nous comme de grands romantiques… »

    La France aimée de la Chine, et pas que pour son luxe ou ses vins ?

    Surtout, les officiels chinois apprécient les nouveaux investisseurs, ceux qui les aident à créer de la valeur et à alimenter la croissance folle qui tire le pays vers le haut. Et le modèle unique de “grande école de commerce” semble assez bien leur convenir.

    Installer un campus consacré au management “100 % français” au cœur de la Chine n’est plus un fantasme. En jouant les pionnières, Skema Business School ouvre ainsi la voie à d’autres initiatives.

    3 questions à...

    Denis Boissin, Directeur du campus de Skema Business School à Suzhou

    De quelle manière avez-vous conçu votre site chinois ?

    À Suzhou, nous proposons les mêmes services à nos étudiants qu’en France : relations avec les entreprises, stages, pédagogie, encadrement, administratif, etc. Notre volonté est d’offrir des conditions optimales à ceux qui choisissent l’un de nos deux campus hors des frontières (outre la Chine, l’école a un campus à Raleigh, aux États-Unis). Nous avons d’ailleurs renforcé notre stratégie avec la création sur place de deux incubateurs qui accueillent à ce jour 140 projets.

    Est-ce compliqué pour un Français d’apprendre le chinois ?

    Nous imposons aux élèves qui choisissent la Chine un total de cent heures de chinois par semestre. Au final, ceux qui seront restés ici suffisamment longtemps pourront atteindre un niveau très correct, suffisant pour y vivre et faire du business.

    Et pour la suite : travailler en Chine est-il compliqué ?

    Même si les autorités durcissent leur position sur le travail des étrangers, nos étudiants parviennent à trouver des jobs sur place. D’autant qu’ils sont considérés comme des inscrits de l’université de Suzhou, autorisée à délivrer des visas, et que leur profil très opérationnel – grâce notamment aux stages – séduit les entreprises. Les établissements chinois songent d’ailleurs aussi à proposer des stages voire de l’apprentissage à leurs élèves.

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