Poursuivre ses études sans le bac : c'est possible

Avoir échoué au bac n'interdit pas l'accès aux études supérieures. Des formations professionnelles et "passerelles" vers l'université permettent de continuer même sans le précieux sésame.

Poursuivre ses études sans le bac : c'est possible

    Septembre est arrivé, mais quelle rentrée pour ceux qui ont raté le bac et se retrouvent sans projet ? Trois solutions sont envisageables pour poursuivre ses études ou s'orienter vers l'emploi. Premièrement, repasser son bac ou bien certaines épreuves dont les notes trop mauvaises ont été rédhibitoires. En effet, un dispositif intitulé le "bénéfice des notes" permet de conserver les notes supérieures ou égales à 10. Il est alors possible de s'inscrire auprès du rectorat de son académie à des modules de re-préparation aux examens, soit par alternance, soit par correspondance avec le Centre national d'enseignement à distance (Cned). Les inscriptions ont généralement lieu en octobre.

    Des passerelles vers l'université

    La deuxième solution est de préparer des diplômes d'université accessibles sans le bac qui serviront de passerelles soit pour continuer des études, soit pour passer des concours d'un niveau au moins équivalent au bac. Le diplôme d'accès aux études générales universitaires (DAEU) est le plus généraliste. Il s'adresse à tous les candidats d'au moins 24 ans ou bien aux candidats ayant 20 ans et justifiant d'au moins deux ans d'expérience professionnelle. Deux options sont proposées : une littéraire (avec une épreuve de français et une épreuve de langue) et une scientifique (français et mathématiques). Réunions d'information et tests de niveau se déroulent généralement en septembre.

    D'autres diplômes d'universités sont ouverts aux non-bacheliers comme la capacité en droit. Cette formation en deux ans, entièrement dédiée au droit, tient lieu d'équivalence pour s'inscrire en deuxième année de licence. Attention, le taux de réussite ne dépasse pas 30 à 40 %.

    La troisième solution est de choisir des formations professionnelles qui correspondent à son profil. Par exemple, le BTS en alternance se prépare en deux ans comme un BTS classique et il est rémunéré à 35 % du smic pour les moins de 18 ans et de 45 à 55 % pour les plus de 18 ans. Dans le domaine de la santé et du social, des formations diplômantes sont aussi ouvertes aux non-bacheliers, sur concours ou examen. Les écoles de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ou de la Croix-Rouge organisent leur propre sélection de candidats.

    Dans la fonction publique, les concours de catégorie C - environ 3 000 postes par an offerts aux concours externes - requièrent généralement le niveau de brevet des collèges. Mais il arrive que des candidats plus qualifiés s'y présentent. Les plus gros recrutements sont ceux de surveillants de l'administration pénitentiaire, d'agents des impôts et du trésor, d'aide soignante et d'auxiliaire de puériculture.

    Enfin, l'armée et la gendarmerie engagent aussi des non-bacheliers pour des contrats de quelques années. Ce peut être l'occasion de recevoir une formation professionnelle et de la valoriser plus tard sur le marché de l'emploi.

    - Pour repasser le bac en candidat libre : Maison des Examens

    Vincent Mongaillard

    Paru dans le Parisien Supplément Eco, en date du 13 septembre 2010

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