Etudier à l'étranger : pourquoi pas moi ?

Quelles sont leurs motivations ? Comment s’y préparent-ils ? Et que retirent-ils de l’aventure ?

Etudier à l'étranger : pourquoi pas moi ?

    65 000 étudiants expatriés... Quelles sont leurs motivations ? Comment s’y préparent-ils ? Et que retirent-ils de l’aventure ?

    En septembre prochain, Romain Loubradou rejoindra la capitale britannique pour suivre une licence à la prestigieuse université des arts de Londres. Si la découverte culturelle fait partie de ses motivations, le jeune homme mise avant tout sur la qualité de la formation en design d’espace : « J’ai toujours été

    attiré par l’étranger et l’expérience qu’on en retire. Mais d’autres raisons m’ont poussé à partir pour trois ans. Cette université valorise les travaux de ses étudiants, dès la première année, ce qui nous permet de nous confronter très tôt au regard de professionnels. De plus, les étudiants ont accès à d’importants moyens matériels pour réaliser leurs projets. » Un autre élément a conforté son choix : « L’université des arts de Londres est classée dans le top 10 mondial des universités d’art et de design ».

    65 000 étudiants expatriés

    Si Romain va partir, Alison Bourdillat est en revanche revenue de sa période d’études à l’université de Montréal. Aujourd’hui en licence professionnelle à l’université de Limoges, elle a suivi un cursus de trois ans en anthropologie. « La culture et le système éducatif nord-américains m’intéressent depuis longtemps. Ce qui m’a poussé à opter pour l’université de Montréal est la qualité du programme. Le système de crédits permet de choisir les cours qui nous intéressent. J’ai donc pu privilégier dès la première année la primatologie et la paléontologie, alors qu’en France le début de la licence reste centrée sur la présentation des grands penseurs. »

    Comme Alison et Romain, ils sont nombreux à débuter leur cycle d’études supérieures par une expérience à l’étranger. D’après une enquête de Campus France datant de 2013, on compte 65 000 étudiants français hors de nos frontières, et en 2011 ce chiffre montait même à 78 000 (données de l’OCDE).

    Une stratégie de voie d’excellence

    Plusieurs éléments contribuent à cette dynamique, dont le programme d’échange d’étudiants Erasmus ou la possibilité de s’inscrire dans une université française en double diplôme. L’international a la cote, comme le montrent également les possibilités offertes par les grandes écoles – notamment de management : séjours d’études, stages, double diplôme, etc. « Chez les bacheliers qui optent pour l’étranger, plusieurs motivations peuvent exister, expose Marc McHugo, co-fondateur et directeur de Study Experience, un organisme qui accompagne les étudiants dans leurs démarches d’orientation et administratives – dont Alison et Romain. La première est une volonté de prendre du recul. Certains bacheliers n’ont pas d’idée précise de leur choix d’orientation mais ne veulent pas que leur première année post-bac soit inutile. Une autre explication concerne les jeunes qui ne se sentent pas à l’aise avec le système éducatif français. Enfin, d’autres étudiants sont dans une stratégie de voie d’excellence : ils visent les meilleures études dans les établissements bien classés, qu’ils soient situés en France ou à l’étranger. »

    Si l’Angleterre reste la destination la plus demandée, « pour la proximité géographique et culturelle », les États-Unis et l’Irlande sont également très recherchés. Côté francophone, la Belgique et le Québec attirent beaucoup d’étudiants (sur le Québec, voir également l’article page suivante). Et vous, êtes-vous prêt(e) à franchir le pas ?

    G.M.

    3 questions à...

    « Les atouts des séjours linguistiques »

    ,

    Michel Sägesser

    Responsable e-commerce et TIC d’Eurocentres

    Eurocentres propose des séjours linguistiques dans près de 20 pays dans le monde. Quelles sont les principales motivations des bacheliers français qui optent pour l’un d’eux ?

    En général, leur objectif n’est pas de se préparer à des études dans un pays étranger mais bel et bien de renforcer leur niveau dans une langue. Ces séjours, qui mixent cours de langue et immersion culturelle, peuvent les aider à réussir des tests d’aptitude linguistique (comme le TOEIC, pour l’anglais), ce qui peut représenter une plus-value pour s’inscrire dans une filière d’études sélective. Ce qui les motive également est de découvrir d’autres modes de vie, de nouer de nouvelles relations dans un autre pays.

    Quelles sont les destinations qu’ils privilégient ?

    Ce sont principalement les pays anglo-saxons qui sont les plus demandés : Angleterre, Canada, États-Unis… On note une progression importante de l’Allemagne depuis une dizaine d’années, ce qui s’explique par l’importance de l’allemand en Europe. Les destinations hispanophones attirent moins les jeunes Français, tout comme le Japon, la Russie et la Chine.

    Comment vous assurez-vous que les objectifs de progrès en langue soient atteints ?

    Nous misons à la fois sur la standardisation et l’individualisation : standardisation de la qualité des cours dans tous nos centres, et individualisation des objectifs des étudiants – en fonction de leur niveau initial, des besoins, etc. L’idée est de proposer la réponse la mieux adaptée à leurs attentes. En plus des cours, ils peuvent recourir quand ils le souhaitent à la plateforme d’e-learning.

    www.eurocentres.com/fr

    Propos recueillis par G.M.

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