Expérience internationale : les nouveaux "Eldorado"

Après avoir longtemps privilégié l’Europe et l’Amérique du Nord, les écoles élargissent le champ des possibles. Et les étudiants n’hésitent plus à opter pour des destinations atypiques

Expérience internationale : les nouveaux "Eldorado"

    Après avoir longtemps privilégié l’Europe et l’Amérique du Nord, les écoles élargissent le champ des possibles. Et les étudiants n’hésitent plus à opter pour des destinations atypiques.

    Désormais incontournable dans le cursus, le séjour académique à l’étranger ne connaît plus de frontières ! Après avoir longtemps privilégié l’Europe et l’Amérique du Nord, les écoles élargissent le champ des possibles. Et les étudiants n’hésitent plus à opter pour des destinations atypiques.

    « Le monde devient un vaste terrain de jeu pour les futurs managers ! »

    À l’image de la plupart de ses homologues, Alice Guilhon, directrice générale de SKEMA Business School, estime qu’une expérience internationale fait partie des fondamentaux de l’éducation dispensée par les business schools. Elle est d’ailleurs obligatoire dans la majorité des écoles.

    « Après l’avoir longtemps considérée comme un élément facultatif ou secondaire, les étudiants ont bien compris son importance dans leur formation », confirme Olivier Guillet, directeur du développement international du Groupe INSEEC.

    Une dynamique qui vise à répondre à une double exigence.

    La première émane des entreprises, comme le rappelle Alice Guilhon : « Dans les grands groupes comme les PME, une exposition internationale durant les études est très recherchée par les recruteurs. Ils cherchent des jeunes managers prêts à la mobilité et à l’aise dans les environnements multiculturels. » La seconde exigence est celle des étudiants eux-mêmes, dont une proportion sans cesse croissante débute sa carrière à l’étranger. « Cette tendance concerne environ 30 % d’une promotion, indique Richard Perrin, directeur international de l’EDHEC. Le marché de l’emploi se mondialise pour nos diplômés. »

    Ouverture culturelle ou objectif professionnel

    Rien d’étonnant à ce que les partenariats se multiplient avec des institutions sur tous les continents. 80 programmes d’échanges pour ESCP Europe, 165 universités partenaires réparties dans plus de 50 pays pour l’ISC Paris, plus de 250 accords pour KEDGE Business School… La palette est large ! Pour Richard Perrin, « cette diversité permet aux étudiants de choisir la destination en fonction de leurs objectifs – soit un décentrage culturel, pour expérimenter l’altérité et la complexité du monde, soit une logique professionnelle, l’étudiant visant alors des pays dans lesquels il envisage de travailler ».

    Après avoir privilégié des partenariats avec plusieurs voisins européens – Italie, Royaume-Uni, Espagne, etc.– et l’Amérique du Nord, les business schools ont élargi leur spectre. Pour la rentrée 2013, l’EM Normandie propose de nouvelles destinations à ses étudiants : Kuala Lumpur (Malaisie), Lillehammer (Norvège), Cordoba (Argentine), Dubaï (Émirats arabes unis)… Les écoles renforcent également leur offre de doubles diplômes, « un facteur de différenciation au profit de l’employabilité », selon Olivier Guillet. Avec la signature d’un accord avec Tsinghua University, HEC Paris ajoute ainsi la Chine à sa liste de destinations ouvrant à un double diplôme, après l’Allemagne, le Brésil, la Russie ou encore l’Inde.

    Brésil, Russie… et demain, l’Afrique

    Ces trois derniers pays font d’ailleurs partie des destinations les plus en vogue du moment. « L’Amérique du Sud, qu’il s’agisse du Brésil, du Mexique ou de la Colombie, est très prisée, indique Olivier Guillet. La Russie est également de plus en plus attractive. » Des destinations qui correspondent aux objectifs d’implantation de campus de SKEMA Business School, après la Chine et les États-Unis : « Terre de croissance et d’innovation, le Brésil séduit les étudiants européens », estime Alice Guilhon.

    La Chine et l’Australie restent également très demandées

    , tout comme les États-Unis, toujours aussi recherchés. « Nous avons une dizaine d’accords en cours de signature avec des universités et business schools américaines », confirme Olivier Guillet. Si l’Afrique reste en retrait, représentant par exemple à peine

    4 % des offres d’échanges de l’ESSEC – contre 30 % pour l’Asie et l’Océanie –, cela pourrait évoluer au cours des prochaines années. « Le continent africain va sans doute gagner en importance », prévoit Alice Guilhon qui, comme ses collègues, ne voit que deux facteurs limitant les possibilités d’accords internationaux : un niveau académique insuffisant des partenaires potentiels et l’insécurité qui règne encore dans certaines régions du monde.

    Choisir une business school… à Londres

    Classée parmi les dix meilleures business schools du Royaume-Uni, Cass Business School accueille chaque année sur son campus londonien des étudiants d’ESCP Europe et de l’ESSEC.

    Elle attire également des jeunes Français qui choisissent de s’inscrire directement dans l’un des quinze programmes de MSc (Master of Science), après une formation universitaire ou en école de commerce. « Le large choix de spécialités, le très haut niveau académique et la localisation en plein centre-ville expliquent le succès de nos MSc auprès des étudiants étrangers », estime Sarah Juillet, directrice des postgraduate careers.

    Pour Marine, ce sont deux raisons complémentaires qui l’ont amenée à opter pour Cass Business School : « Il existe peu de masters orientés sur l’immobilier en France, et j’avais pour objectif de travailler à Londres. » « C’est la business school de la City », justifie Jean, en MSc in Financial Mathematics. Chaque étudiant apprécie des facettes différentes de l’approche pédagogique :

    « l'importance accordée aux travaux de groupe » pour Ariane, « le rythme intense, l'autonomie et le travail personnel » pour Marc, « des enseignants de très haut niveau, qui restent facilement accessibles » pour Xavier. Adam, de son côté, apprécie l'environnement très multiculturel et l'esprit d'émulation au sein de la promotion, tandis que Clément insiste sur la plus-value en termes de réseau professionnel international.

    Certains d’entre eux finissent actuellement leur master, d’autres sont déjà en activité professionnelle. Chacun voit différemment son avenir, mais une constante ressort chez ces sept expatriés : aucun n’envisage – pour l’instant – de démarrer ou de poursuivre sa carrière en France.

    G.M.

    ###MENUECOLES

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    EDC Paris Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Courbevoie
    Edhec Business School
    Commerce / Gestion / Management
    Roubaix cedex 1
    IÉSEG School of Management
    Commerce / Gestion / Management
    Lille