François Hollande défend l'avantage des étudiants français au Québec

Dans un périple de trois jours au Québec, François Hollande a voulu défendre la relation privilégiée de la France et de la Belle Province. Il a notamment abordé l’épineux sujet des droits étudiants pour les Français au Québec.

Francois Hollande décoré des insignes de grand officier de l'ordre national du Québec par Philipe Couillard le 3 novembre 2014 à Québec | Alain Jocard
Francois Hollande décoré des insignes de grand officier de l'ordre national du Québec par Philipe Couillard le 3 novembre 2014 à Québec | Alain Jocard

    Dans un périple de trois jours au Québec, François Hollande a voulu défendre la relation privilégiée de la France et de la Belle Province. Il a notamment abordé l’épineux sujet des droits étudiants pour les Français au Québec. Les frais d'inscriptions pourraient tripler pour les étudiants français.

    Du 2 au 4 novembre, le président de la République a effectué une visite d'Etat au Canada. Il s’agissait de la première visite d’Etat d’un président français depuis celle de François Mitterrand en 1987. François Hollande a tout d’abord rencontré Stephen Harper, le Premier ministre Canadien à Banff à l’Ouest du pays avant de se rendre à Ottawa, à Québec et à Montréal. Dans la province francophone, il s’est entretenu avec le Premier ministre québécois. Philippe Couillard l’a décoré des insignes de grand officier de l’ordre national du Québec, plus haute distinction attribuée à un président français en exercice. Un honneur que le président a reçu, avant d’aborder des questions plus compliquées.

    Un avantage pour les Français accordé de longue date

    François Hollande aime rappeler les liens exceptionnels entre les peuples français et québécois «par l'histoire, la langue, la culture, mais aussi une communauté de valeurs, une conception du progrès». Il a toutefois tenu à revenir pendant son séjour, sur le dossier des frais d'inscription pour les étudiants Français au Québec. Depuis un accord signé en 1978, les étudiants venant de l'hexagone pour étudier dans la Belle Province payent autant que les étudiants québécois pour s'inscrire à l'université. Ils profitent donc d'un prix avantageux, presque trois fois moins élevé que pour le reste des Canadiens. Le sujet est hautement sensible puisque le nouveau Premier ministre en a fait une promesse de campagne. Il souhaite réaligner les tarifs offerts aux Français sur ceux des Canadiens non francophones pour réaliser des économies et rééquilibrer le budget de l'enseignement supérieur.

    «Nous ne demandons pas un privilège»

    Pour l'instant, Philippe Couillard campe sur ses positions. Mais un compromis pourrait être prochainement trouvé. «Nous sommes tout près d'une solution, c'est une entente que nous sommes en train de préparer, une base, une bonne base», a affirmé François Hollande lors de la conférence de presse aux côtés du Premier ministre québécois. Pour ce dernier, l'accord devra surtout tenir compte des objectifs budgétaires du nouveau gouvernement du Québec. Une disposition alternative pourrait pourtant être mise en place : un système de quota pour les étudiants français, qui pourraient profiter du tarif préférentiel québécois. Les autres étudiants français non sélectionnés payeraient, quant à eux, le même prix que le reste des étudiants canadiens. Le président français a appelé l'Assemblée nationale du Québec à faire les bons choix en fonction des priorités communes des deux pays en matière d'éducation, de recherche et de culture. «Nous ne demandons pas un privilège, a t-il déclaré, nous demandons simplement une spécificité et la spécificité, c'est la reconnaissance de notre amitié».

    La France exporte ses talents

    Dans son débat télévisé de mi-mandat, le président a jeudi soir (6 novembre) évoqué les nombreux étudiants français qui choisissent de s'expatrier au Canada. Se souvenant des jeunes rencontrés lors de son séjour en début de semaine, il a vanté l'exportation des talents hexagonaux. «Je ne blâme pas ceux qui partent, ils vont se faire une expérience et vont revenir.» La France, parmi les pays les plus attractifs pour les étudiants étrangers, attire grandement, mais exporte également ses talents. Et c'est tant mieux, explique le président.

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

    Audencia Business School
    Economie / Finance / Banque / Comptabilité
    Nantes
    L'École Sécurité C-SRD
    Défense / Fonction Publique
    Paris
    ISTEC
    Commerce / Gestion / Management
    Paris