Insertion des jeunes diplômés : les inégalités hommes/femmes persistent

22e enquête sur l'insertion des jeunes diplômés des grandes écoles : l'étude révèle une insertion pro stable depuis quelques années malgré la crise et révèle des inégalités persistantes entre filles et garçons.

Etudiante de l'école d'ingénieur ESIEA, membre de la CGE
Etudiante de l'école d'ingénieur ESIEA, membre de la CGE

    Etre diplômée d’une grande école ne protège pas des inégalités salariales hommes-femmes. D'après les résultats de l’enquête sur l’insertion des promotions 2013, publiée par la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), les jeunes diplômées sont dans des situations plus précaires que leurs collègues masculins.

    Voici les grands enseignements de la 22e enquête sur l'insertion des jeunes diplômés des grandes écoles d'ingénieurs, de management...

    80% des étudiants trouvent un emploi dans l'année suivant leur diplôme

    Les indicateurs d’insertion de la dernière promotion interrogée quelques mois après la sortie de l’école marquent un léger fléchissement pour les ingénieurs. Pour les managers, la situation est globalement meilleure qu’en 2013. Cependant, ces évolutions restent limitées et font partie de fluctuations cycliques.

    Pour la promotion 2013, sortie il y a quelques mois, un délai un peu plus long est nécessaire pour rentrer en emploi, mais il demeure que dans cette conjoncture en berne, nous observons que plus de 80 % des élèves sont en emploi et 93 % de ceux de l'avant-dernière promotion (2012), avec une certaine stabilité depuis 2005. Pour cette avant-dernière promotion, en effet, sur presque dix ans, le taux net d'emploi oscille entre 90 et 95 %.

    La part des emplois à l’étranger

    des nouveaux diplômés est relativement stable : 15% des jeunes diplômés occupent un emploi à l’étranger.

    Les salaires bruts annuels moyens sont tous en légère baisse

    , poursuivant la tendance observée l’année passée. La médiane des salaires hors primes en France pour l’ensemble des nouveaux diplômés s’établit à 33 000 € et 35 000 € avec les primes. (-1% entre les diplômés de 2012 et 2011)

    Inégalités hommes/femmes

    Les indicateurs d’insertion des femmes sont systématiquement inférieurs à ceux des hommes et présentent des écarts comparables à ceux observés les années précédentes. Cela peut être lié au fait qu’elles travaillent plus souvent en province et qu’elles acceptent probablement plus facilement un emploi de non cadre.

    Si 69,4% des hommes sont en CDI, seuls 58,3% des femmes ont signé un contrat de durée indéterminée. Elles sont donc logiquement plus nombreuses en CDD : 23,8% contre 12,5% de leurs collègues. Quelle que soit leur catégorie professionnelle, les femmes obtiennent toujours moins facilement un CDI : 59,9% des ingénieures contre 72,2% des hommes. La tendance est peu moins forte chez les managers : 56,8% contre 60,2%.

    Côté salaires, les inégalités persistent.

    La rémunération brute annuelle (primes comprises) des cadres femmes s’élève à 35 308 € contre 37 430 € chez les hommes. Chez les non-cadres, elle plafonne à 27 369 € contre 30 023 € chez les collègues masculins. «Les hommes sont toujours mieux payés que les femmes, à l’exception des secteurs de l’audit ou de l’expertise comptable, où ils sont presque à égalité. Dans la recherche par contre, les écarts sont flagrants», remarque Bernard Ramanantsoa, président de la commission « aval » de la CGE.

    Et parmi celles et ceux qui n’auraient pas encore trouvé de travail, les disparités subsistent. Les femmes sont 18,1% à être en recherche d’emploi contre 14,7% des hommes.

    161 établissements ont participé à cette enquête au cours du premier trimestre 2014, soit 87% des grandes écoles. 75 400 jeunes ont été contactés. 60% d’entre-eux ont répondu aux questions.

    GJ avec HH

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