Emploi. Malgré la crise, les entreprises du BTP recrutent encore

Si la conjoncture économique pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics peine à s’éclaircir, les besoins en candidats qualifiés et polyvalents ne se démentent pas, avec un recours marqué à l’alternance.

« On chouchoute les étudiants qui nous rejoignent », Cédric Mendès, responsable du recrutement et des relations écoles chez Colas
« On chouchoute les étudiants qui nous rejoignent », Cédric Mendès, responsable du recrutement et des relations écoles chez Colas

    Si la conjoncture économique pour les entreprises du bâtiment et des travaux publics peine à s’éclaircir, les besoins en candidats qualifiés et polyvalents ne se démentent pas, avec un recours marqué à l’alternance.

    « Quand vous regardez l'intitulé exact de ma fonction, vous comprenez la stratégie de recrutement de Colas », s'amuse Cédric Mendès, responsable du recrutement et des relations écoles chez le leadeur de la construction d'infrastructures de transport. Pour pourvoir ses besoins, il va tout au long de l'année à la rencontre d'étudiants de toute la France. « Les travaux publics peuvent paraître moins attractifs que le bâtiment ou le génie civil. De même, bien que Colas soit une entreprise plus importante que Bouygues construction en taille, elle reste encore moins connue. Il faut faire connaître la filière comme l'entreprise. » Pour y parvenir, Colas propose ainsi une immersion par l'alternance et les stages.

    300 contrats d’alternance et 2 000 stages de fin d’études

    « Cette année encore, Colas proposera 300 contrats d’alternance à des élèves de CAP ou en bac professionnel pour les former à des postes de techniciens ou de chefs de chantier. »

    Pour la partie cadre, le groupe propose près de 2 000 stages de fin d’étude. « Nous cherchons des ingénieurs travaux ou ingénieurs études, avec un potentiel de management d’équipe. A la fin de leur stage, nous proposons à ceux qui veulent nous rejoindre un vrai parcours d’intégration. » Un futur manager se voit ainsi proposer un tour de France avec un changement de filiale tous les quatre mois pour découvrir un autre aspect du métier. « C’est une forme de compagnonnage un peu technique qui est une bonne façon de sécuriser la réussite de ces jeunes avant de leur confier des responsabilités importantes comme des postes d’ingénieurs travaux. »

    Selon l'entreprise, l'investissement, certes lourd, est néanmoins payant à long terme. « On chouchoute les étudiants qui nous rejoignent à la fois pour les mettre sur de bons rails mais aussi pour nous assurer une vraie fidélité de leur part. »

    Un secteur en quête de capacités managériales

    La faute à la conjoncture, mais pas seulement. « Les processus de recrutement sont plus longs », observe Cyril Lecacheur, recruteur au sein du cabinet Hays spécialisé dans le BTP. Les entreprises cherchent des profils capables de monter en compétence assez vite. « Des chefs de chantier et des conducteurs de travaux », poursuit l'expert. Si un BTS bâtiment ou un DUT génie civil reste apprécié, des capacités à manager une équipe sont un atout. « Le chef de chantier intervient sur de la construction, définit les méthodes et choisit les hommes. Il devra au minimum encadrer ses ouvriers. Quant au conducteur de travaux, il devra suivre plusieurs chantiers simultanément de même que des chefs de chantiers. » Le critère vaut aussi pour les profils prisés issus de l'ESTP (l'École spéciale des travaux publics) et l'ESITC (l'École supérieure d'ingénieurs des travaux de la construction). « Les ingénieurs, quelle que soit leur spécialité, auront rapidement à manager aussi », détaille Cyril Lecacheur.

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