« Dans 10 ans, on devra pouvoir dire j’ai fait Cergy comme on dit aujourd’hui j’ai fait Harvard. » C’est avec cette ambition que le Premier ministre Manuel Valls, est venu présenter, hier, à l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation de l’Université de Cergy-Pontoise (UCP), son plan « Nation éducative ».
En effet, l’UCP a passé, en juin, la première sélection de l’appel à projets lancé par l’Agence nationale de la recherche pour faire partie des « 10 campus internationaux qui rivaliseront avec les meilleures universités mondiales, qui formeront les meilleurs étudiants et attireront les meilleurs chercheurs », a expliqué Manuel Valls, accompagné de Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education Nationale.
Une enveloppe d'1 milliard d’euros par an
Pour ça, il a promis de gros moyens : « un milliard d’euros par an sur plusieurs années ». De quoi motiver l’UCP à faire partie de ces 10 campus. Pour ce faire, elle aura besoin d’une dotation de 320 M€ pour monter le campus de ses rêves et rivaliser à l’international.
Son objectif ?
« Faire venir les meilleurs chercheurs du monde à la Maison Internationale de la Recherche ( NDLR : ouverte depuis peu) », détaille François Germinet, président des 19 000 étudiants de l’UCP. Un investissement qui permettrait ensuite de rapporter 8 M€ de revenus annuels a l’université grâce aux travaux et brevets des chercheurs et des étudiants.
« On a été présélectionné un peu à la grande surprise. On était un outsider mais notre candidature a été remarquée », se félicite François Germinet qui a sans doute marqué des points dans cette compétition grâce à cette visite ministérielle.
A la question pourquoi retenir Cergy ?
C’est le Premier ministre qui répond : « Parce que c’est un campus à 30 km de Paris, avec une véritable représentation de ce qu’on veut : de grandes écoles, des jeunes des quartiers populaires qui doivent être à égalité avec ceux des métropoles et aussi parce que je l’ai vu naître en tant qu’élu du Val-d’Oise il y a 25 ans ».
7 campus en France déjà sélectionnés
« Ce serait un honneur de faire partie de ces pôles d’enseignement supérieur d’excellence avec la puissance de feu des meilleures universités concernant la recherche, rêve François Germinet. On a le potentiel pour faire partie du top 1 % des meilleurs mondiaux ! ».
Pour ça, l’UCP défendra sa candidature en février 2017 face aux facs de Lyon-Saint-Etienne, Pau-Pays de l’Adour, Rennes et Nantes et face à un jury international et indépendant. L’objectif sera de rejoindre les facs déjà sélectionnées : Paris-Est, Montpellier, Lille, Bourgogne Franche-Comté, Lorraine, Côte d’Azur et Grenoble Alpes.
Elie Julien