Vous les croiserez peut-être dans un TGV, ces prochains jours, potassant l’actualité de la semaine, dans des voitures en covoiturage pour économiser les frais, ou penchés sur le coffre de leur voiture, se changeant en pleine rue après de longues heures d’autoroute pour enfiler une chemise blanche bien repassée…
En moyenne, quand les écrits leur ont souri, les candidats aux grandes écoles de commerce présentent entre quatre et six oraux, les forçant à un tour de France de l’enseignement supérieur pour passer l’épreuve orale finale. « J’ai le moral à zéro à force de faire de la route, j’en peux plus », soupire Rihab, 20 ans, après douze heures passées à jongler avec les correspondances de bus, un paquet de chips dans le sac à main, pour rallier Rennes à Strasbourg à moindres frais.
Séduire les recrues
Maxime, 19 ans, voyage en TGV. Du Mans, il s'est concocté un itinéraire « qui longe la côte ouest du sud au nord, puis l'est », pour présenter les huit oraux auxquels il a été convié. L'occasion pour lui de comparer les villes et l'ambiance des écoles, qui rivalisent de gadgets pour séduire leurs recrues. A Strasbourg, un jacuzzi et des tables de ping-pong promettent du réconfort aux candidats après l'effort de l'entretien. Les élèves de l'école proposent aussi des visites guidées de la ville. Mais Maxime y attache peu d'importance : « C'est quand même le classement des écoles qui prime, explique-t-il. Le reste est accessoire. »
Ch. Brigaudeau
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