Palmarès des Lycées : les atouts du Lycée Paul Eluard, notre meilleur lycée public de France

Le ministère communique les traditionnels indicateurs de performances des lycées. Le lycée Paul-Eluard à Saint-Denis est le premier lycée public de notre classement 2015.

Lycée Paul-Eluard, Saint-Denis, lundi. « On a des profs de qualité, il y a de bons élèves », se félicite Yassine, ici avec ses amis Sylvia et Sofian
Lycée Paul-Eluard, Saint-Denis, lundi. « On a des profs de qualité, il y a de bons élèves », se félicite Yassine, ici avec ses amis Sylvia et Sofian

    Ses parents pensaient à Condorcet. Un lycée parisien des beaux quartiers, carte de visite flatteuse pour espérer intégrer, après le bac, une classe prépa renommée. Mais en fin de 3e, Hedi, fan de rugby à la mèche bien peignée, a préféré la proximité : il s’est inscrit au lycée Paul-Eluard, dans sa ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

    Les statistiques lui donnent raison. Avec une « valeur ajoutée » de 25 points, cet établissement est celui qui, en France, a le plus fait progresser ses élèves en 2014, au regard de leur niveau de départ et de leurs conditions de vie, selon le palmarès que nous dévoilons aujourd’hui.

    "beaucoup d’aides dans toutes les matières"

    Hedi et ses copains de terminale ES ne sont pas surpris par ce podium. « On a des profs de qualité, il y a de bons élèves et on nous propose beaucoup d'aides dans toutes les matières, énumère le jeune homme. Je suis content d'être dans le même lycée que mes copains et pas loin du stade. Ça me permet de tout concilier sans négliger l'école. »

    Collé contre la vitre de l’accueil, un écran affiche les places encore disponibles cette semaine pour le soutien : maths, français, physique… « On peut s’inscrire à ce qu’on veut, comme on veut, selon notre emploi du temps et nos besoins, explique Yasmine, 15 ans, en 2de. J’y suis allée deux fois pour me faire réexpliquer les vecteurs, en maths, ça a débloqué mon problème. »

    Les profs sont proches de nous, on peut leur envoyer des mails, messages sur Snapchat ou Facebook…

    Parmi les 1 750 élèves, nombreux sont ceux qui plébiscitent ces séances de révision à la carte, assurées par des assistants pédagogiques embauchés à plein temps et des enseignants de la maison qui, au dire des élèves, ne comptent pas leurs heures. « On voit bien qu'ils ne sont pas juste là pour toucher leur salaire à la fin du mois », pense Thérèse, en blouson teddy et lunettes à la mode. Camélia, en terminale, se sentirait perdue « dans les classes à quarante » des grandes institutions parisiennes. « Ici, les profs sont proches de nous, on peut leur envoyer des mails et ils nous donnent même leur contact sur Snapchat ou Facebook… » raconte-t-elle. « Et ils sont bons, il y en a même qui ont fait Henri-IV et qui écrivent des livres », cafte un autre. Du côté de la direction, on fait valoir « une équipe stable qui sait accueillir les nouveaux enseignants » et « se creuser la tête pour trouver des méthodes pédagogiques différentes ».

    Pour autant, le lycée n’a rien de la colonie de vacances. « Ici, ils ne sup-por-tent pas les retards ou les absences, insiste Nisrine, une élève de 2de, en appuyant chaque syllabe. On est autonomes mais on connaît tous les limites : trois heures d’absence, on est collés. Quinze heures manquées, on est convoqués. C’est strict. » Contrairement à ce que laisserait présager l’effervescence de la sortie des cours, quand les scooters des copains zigzaguent entre les grappes d’ados tout à leurs conversations par SMS, les lycéens revendiquent et demandent ce « cadrage », comme ils disent.

    Victime de son succès

    L’an dernier, on comptait 163 demandes pour 100 places en 2de, à Paul-Eluard

    . Nour, une petite blonde qui parle déjà comme l’avocate qu’elle rêve de devenir, dépend normalement d’un autre secteur. « J’ai demandé l’option biotechnologies en 2de pour être ici, avoue-t-elle. Je ne regrette pas mon choix, le lycée tient ses promesses. » Le proviseur, Boris Bobkiewicz, arrivé l’an dernier, a le triomphe modeste.

    « C’est un cercle vertueux : on a bonne réputation, les élèves veulent venir, ils réussissent, et donc le lycée a bonne réputation… »

    L’an dernier, 30 % ont obtenu une mention au bac, dont une dizaine de « très bien ». Il espère augmenter encore le score l’an prochain. En tant que proviseur… et en tant que parent : sa fille est inscrite dans l’établissement.

    Christel Brigaudeau

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