Près de 1,7 million d'emplois cherchent preneurs en 2010

Des secteurs entiers proposent des postes malgré la crise, selon Pôle emploi. Parmi eux, les métiers de l'alimentaire et de la vente

Près de 1,7 million d'emplois cherchent preneurs en 2010

    Sur fond d'incertitude économique et de hausse historique du chômage l'horizon du marché du travail pour 2010 offre néanmoins quelques petits coins de ciel bleu. Selon l'enquête de Pôle emploi sur les besoins de main-d'oeuvre publiée hier, 1 693 300 offres sont à pourvoir dans le secteur privé et dans le public. « Cela prouve que l'activité n'est pas éteinte », a assuré Christian Charpy, le directeur général de Pôle emploi.

    Plus de 500 000 employeurs potentiels.

    Au total, près d'un employeur sur cinq envisage de réaliser au moins une embauche. Il s'agit pour une bonne part de créations de postes (40 %), dans une moindre mesure d'un recrutement pour répondre à une surchauffe ou d'un remplacement pour cause de départ. Avec à la clef la possibilité de décrocher un contrat à durée indéterminée dans un cas sur deux. De là à conclure que la reprise s'annonce... Pas encore. D'autant que plus d'un tiers des offres sont saisonnières. Si l'industrie manufacturière et la construction représentent « de faibles réserves d'emplois potentiels », les profils les plus recherchés se trouvent dans l'agriculture, les services aux particuliers (serveurs, employés de cuisine, aides à domicile...), le sanitaire et social. Les métiers de la vente, du tourisme et des services sont toujours lesplus recherchés (39 %).

    Des disparités d'une région à l'autre.

    Mieux vaut habiter Paris, Toulouse, Lille, Nantes et Marseille et leurs environs, où sont concentrés les plus gros bassins d'emploi pour 2010. « Une diagonale se dessine, séparant d'un côté le Nord et Nord- Est industrialisé, avec une faible propension de recruteurs potentiels, et, de l'autre, le Sud et le Sud-Ouest de l'Hexagone » en quête de personnel, indique l'étude. L'Ile-de-France continue de faire figure d'exception : alors qu'elle totalise 304 200 projets d'embauche (18 %), la région capitale compte la plus faible proportion d'employeurs prêts à recruter.

    Des difficultés de recrutement persistent.

    Dans près de 40 % des cas (675 600 intentions d'embauche concernées), les employeurs rencontrent des difficultés. Ils invoquent deux raisons : des profils inadéquats (manque d'expérience, de motivation ou de diplômes) ou la pénurie de candidats. Ainsi, dans les professions de la santé, les infirmiers, les aides-soignants, les assistants médicaux font sérieusement défaut. Il en va demême pour les emplois d'aides à domicile et d'employés de maison. Malgré des perspectives d'embauche assez faibles, le bâtiment manque cruellement de maçons, de couvreurs, de charpentiers et de plombiers-chauffagistes. Et, dans une moindre mesure, l'hôtellerierestauration a toujours du mal à trouver des cuisiniers et des serveurs. Enfin, le secteur de l'informatique cherche désespérément des ingénieurs d'études et des chefs de projet. Selon Pôle emploi, « certains éléments structurels, comme le manque d'attractivité de certains métiers et filières de formation, expliquent aussi ce résultat »

    qui embauchent en 2010

    recrutements envisagés

    Catherine Gasté-Peclers

    Article paru dans le Parisien du Mercredi 14 Avril 2010

    Consultez aussi :

    Cinq métiers porteurs pour 2010

    Les secteurs qui recrutent

    4 entreprises qui recrutent des débutants en 2010

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