Reconversion en alternance : une formation pratique pour un nouveau départ

L’alternance n’est pas réservée à la formation initiale. Elle permet aussi de changer de métier ou de secteur d’activité

Reconversion en alternance : une formation pratique pour un nouveau départ

    Reconversion L’alternance n’est pas réservée à la formation initiale. Elle permet aussi de changer de métier ou de secteur d’activité.

    « Comment donner une dynamique à ma carrière ? » C’est la question qu’Angélique Fromentin s’est posée après six années dans le milieu bancaire. Intéressée par le digital, elle opte pour le MBA E-Business du groupe ESG, à Paris, qu’elle intègre en janvier 2016.

    « Je n’y connaissais rien mais le programme m’a attiré car je le trouvais très complet », explique la jeune femme, qui obtient un contrat de professionnalisation chez Nestlé France en tant qu’assistante chef de projet. « J’ai pu me former à nombreuses matières dédiées au web que j’ai ensuite pu mettre en pratique avec la mise en place d’outils de suivi, par exemple l’analyse du trafic sur les sites. »

    Comme l’illustre l’exemple d’Angélique Fromentin, l’alternance peut concerner des professionnels en activité qui souhaitent prendre un nouveau virage professionnel.

    Un essor des demandes

    « On observe une augmentation de demandes, surtout dans le BTP, le commerce et l’industrie »,

    témoigne Rémi Bordet, directeur du développement service public de l’Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes).

    Comme il le remarque, il n’est pas toujours aisé de décrocher un contrat d’alternance dans une optique de reconversion. « Nos équipes accompagnent les candidats dans leurs démarches, mais c’est avant tout leur motivation qui va faire la différence. »

    Une motivation qui a convaincu les recruteurs de l’agence My Media d’embaucher Romain Fabreguettes, dans le cadre de son alternance à l’école de commerce et marketing ICD, à Paris. Le jeune consultant média avait multiplié les expériences, en France et à l’étranger, en tant que conseiller de vente ou commercial.

    Démontrer sa motivation

    « Lors de mon entretien d’embauche, j’ai pu mettre en avant mon ouverture d’esprit et ma capacité d’adaptation en lien avec mon parcours », explique Romain Fabreguettes. Un pari sur l’avenir qui a porté ses fruits : après avoir obtenu en 2015 le titre de responsable de développement commercial et marketing, il poursuit aujourd’hui, dans la même entreprise, son alternance en master e-commerce et marketing digital.

    37 % des demandeurs d’emploi choisissent la voie de la reconversion professionnelle (étude Pôle Emploi). Parmi eux, les moins de 35 ans sont les plus nombreux à changer de métier.

    INTERVIEW

    « Mes ambitions ont grandi avec mes expériences successives »

    Jean-Baptiste Begue, contrôleur de gestion industriel chez InVivo, groupe coopératif agricole

    Pourquoi avez-vous décidé de vous reconvertir après une première carrière dans la gendarmerie ?

    J’ai travaillé pendant un an et demi au sein d’une brigade de montagne. Un métier difficile !

    De plus, j’avais l’impression de régresser après un bac scientifique, et je voyais mes amis suivre des études supérieures. L’ensemble de ces éléments m’a incité à changer de cap professionnel.

    Quelle formation en alternance avez-vous choisie ?

    J’ai d’abord intégré un BTS en maintenance industrielle, un domaine qui m’intéressait. Le rythme était difficile mais l’expérience m’a beaucoup plu. J’ai poursuivi avec un cursus d’ingénieur à l’école des mines de Saint-Étienne. Le Groupe Lafarge, spécialiste des matériaux de construction, m’a embauché en alternance en tant que chef de projet. J’ai eu l’occasion de contribuer à la construction d’une usine en Inde. Comme il me manquait des compétences en finance et management, j’ai finalement intégré le MBA Audit et contrôle de gestion de l’Institut Léonard de Vinci, à Paris.

    Quel bilan tirez-vous de ces expériences ?

    Le manque d’expérience n’est pas un frein pour les recruteurs. J’ai développé de multiples compétences et ce côté “couteau-suisse” apporte des atouts indéniables. Les recruteurs jugent avant tout la motivation, l’envie, et le fait d’être capable de justifier d’un projet professionnel.

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