e m’appelle Dia Alsane, mes noms d’artiste sont Al/Mister K, j’ai 25 ans, je vis en France en région parisienne et je fais de l’origami.
Mon travail en tant qu’artiste consiste à réaliser des sculptures en papier végétales ou animales et de les incorporer dans la nature, mes œuvres s’adaptent à la nature et non pas le contraire. Je colore mes origamis de giclées de peinture afin de les rendre plus vivantes et d’offrir un jeu que je trouve intéressant entre ladite couleur et l’environnement dans lequel la sculpture sera implantée.
Je souhaite, à travers ma manœuvre, créer un espace imaginaire éphémère dans lequel mon œuvre prendra sens, toute ma réflexion s’articule dans le rapport entre naturel et artificiel, synthétique et authentique...
J’imagine une nature futuriste partiellement dénaturée où les végétaux, les minéraux et les animaux « réels » seront petit à petit remplacés par des végétaux, des minéraux et des animaux artificiels, dans ce cas mes sculptures représentent cette nature artificielle.
Ma pensée se veut écologique, je veux pousser les gens à se remettre en question, à imaginer les possibles conséquences de notre comportement et à prendre en compte l’importance de la responsabilité écologique que nous avons tous. Tous les papiers que j’utilise sont réutilisés, aucun déchet ne subsiste, rien n’est gâché.
J’utilise volontairement du papier classique pour créer une dualité, un paradoxe dans la réflexion : peu de gens voudraient d’une nature artificielle, synthétique, pourtant l’œuvre qui leur est présentée est belle et poétique tout comme le serait un paysage totalement naturel, mais est-ce l’œuvre qui sublime la nature, ou la nature qui sublime l’œuvre ?
Mon travail montre le cycle de la vie et de la mort, l’arbre qui est aujourd’hui ma sculpture retourne à la nature, il aura eu trois vies : l’arbre, la feuille de papier, l’œuvre d’art.
J’explore le monde du papier plié à travers mes expérimentations, j’essaie de varier les couleurs, les matériaux, les formes, les mises en place...
Je réalise des « tableaux » avec mes origamis, je trouve cette démarche intéressante esthétiquement parlant, mais au-delà de ça il y a toute une dimension liée au monde du buziness de l’art.
J’essaie d’interroger le spectateur au sujet de mon œuvre, sorte de toile à mi-chemin entre la sculpture et la peinture, quelle est donc la nature de celle-ci ? Pourquoi cette œuvre est plus vendeuse maintenant qu’elle est encadrée plutôt que lorsqu’elle est brute, nue ?
Faut-il un cadre pour donner de la valeur à une œuvre ?
Voilà autant d’interrogations que je soulève et auxquelles j’aimerais soumettre celles et ceux qui voient mes œuvres.
Je considère mon travail comme étant évolutif, en constant développement, toujours à la recherche de nouvelles expérimentations, et cette réflexion qui m’anime et anime mes œuvres durera probablement le temps d’une vie.
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