Rachid Taha, le chanteur du métissage musical
En écho à l’exposition « Douce France » présentée au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) présente du 14 décembre 2021 au 8 mai 2022 «Douce France. Des musiques de l’exil aux cultures urbaines», une exposition dédiée au métissage culturel, autour de la personnalité de Rachid Taha, artiste engagé de renommée internationale qui a donné ses lettres de noblesse au rock arabe et dans le cadre des événements en lien avec l’Algérie programmés tout au long de l’année, l’Institut du monde arabe invite, la formation « L’Armée mexicaine de Rachid Taha » pour un concert unique et exceptionnel !
Musiciens, compositeurs et chanteurs se sont réunis, après la disparition prématurée de Rachid Taha, dans « L'Armée mexicaine » pour lui rendra un hommage familial, fraternel et émouvant, pour notre plus grand bonheur et nous donneront à entendre les plus belles chansons de ce merveilleux artiste, trop tôt disparu, de Ya Rayah, Rock el Casbah, Nokta, It’s Now or Never, à Zoom sur Oum et Bent Sahra, en passant par Barra Barra ou Garab... Un concert exceptionnel, a ne pas manquer, absolument ! F. Guemiah
Concert « L’Armée mexicaine de Rachid Taha » avec :
Sofiane Saïdi, chant
Catherine Ringer, chant
Samira Brahmia, chant
Flèche Love, chant
Franck Mantegari, percussions
Hakim Hamadouche, mando luth et chant
Idris Badarou, basse, chœurs
Kenzi Bourras, claviers, chœurs
Yan Péchin, guitare
Slimane Daz, spoken word
RACHID TAHA, LE CHANTEUR DU METISSAGE MUSICAL
Des chansons comme « Ya Rayah » ou la reprise de « Douce France » symbolisaient sa musique, mélange d’influences algériennes, de rock, de punk et d’electro. Il est mort dans son sommeil à 59 ans. « Rachid Taha était un grand artiste, mon ami et mon frère, il sera dans mon cœur pour la vie », a écrit sur Twitter le chanteur Axel Bauer. « RIP l’ami », a écrit Le producteur Pascal Nègre, évoquant les « fêtes, discussions, rires jusqu’à la fin de la nuit ». L’ancien ministre Jack Lang a salué un « artiste à la fois créatif et atypique. Il était l’esprit de cette France arc-en-ciel et tolérante ».
Rachid Taha était une des personnalités fortes et attachantes de la scène rock hexagonale depuis ses débuts, en 1981, avec le groupe Carte de séjour, qu’il avait formé à Lyon avec quatre autres musiciens. Incarnant la jeune génération des années 1980, le groupe participa notamment à la fameuse marche pour l’égalité et contre le racisme en 1983. Né en Algérie, près d’Oran, arrivé en Alsace à l’âge de 10 ans, Rachid Taha aimait construire des ponts entre les cultures.
1986, il reprenait avec son groupe la chanson Douce France, de Charles Trenet, en faisant l’hymne d’une jeunesse française métissée et tolérante. Pour lutter contre les lois Pasqua visant à réglementer l’immigration, Carte de séjour alla jusqu’à distribuer ce single aux députés à l’Assemblée nationale. Cette chanson fut aussi celle des meetings de la campagne présidentielle de François Mitterrand en 1988.
Il sort en 1997 un tube transgénérationnel, une reprise de Ya Rayah, hymne des immigrés algériens composé par l’idole du chaâbi, Dahmane Harrachi (1925-1980). Un genre musical qu’il affectionnait : « J’ai découvert le chaâbi à la radio, puis par les Scopitone dans un bar à côté d’où l’on habitait, en Alsace, avec mes parents, racontait Rachid Taha en 2017. C’est un peu notre Jack Kerouac à nous, de manière plus orientale ou désorientée. »En 1998, année de fierté black-blanc-beur, c’est le succès de 1, 2, 3, soleils, réunissant Rachid Taha, Khaled et Faudel. Pour la sortie de son dernier album, Zoom, en 2013, le chanteur électrise le Trianon à coups de sons traditionnels et électroniques, de métissages punk, jamaïcains et electro. Quatre ans plus tard, il rend hommage au chaâbi le temps d’un concert à l’Institut du monde arabe. En 2016, il reçut une Victoire de la musique pour l’ensemble de sa carrière, avant de créer le projet CousCous Clan avec Rodolphe Burger. Il s’apprêtait à sortir chez Believe un nouvel album, dont le premier morceau devait s’intituler "Je suis africain".
extrait article Le Monde avec AFP. 12 septembre 2018
Sur le site IMA,le lien :
https://www.imarabe.org/fr/actualites/l-ima-au-jour-le-jour/2022/hommage-a-rachid-taha-les-14-et-16-avril-2022-regards-sur-l
Infos pratiques
21h
Plein tarif : 20 € | tarif réduit : 16 € | tarif jeunes : 12 €
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