KNUCKLE HEAD + DIRTY DEEP

En cette froide soirée de janvier, nous vous proposons un voyage agité en territoire alsacien qui risque bien de vous décoiffer ! Knuckle Head, d’abord un clin d’œil à un moteur de Harley Davidson produit dans les années 30, c’est du rock qui sent la paille et la gasoline, et qui rappelle instantanément le blues des grands espaces d’Amérique ! Un son évocateur de road-trips, de ceux qui donnent envie d’enfourcher sa bécane et de partir sur les routes les plus arides… non pas des States mais celles plus verdoyantes d’Alsace, dont sont originaires nos deux protagonistes ! On peut dire que leur rencontre, dans un bar, (summum du cool) est à l’image de leur musique. Entre Jack Escobar et Jock Alva, l’entente est immédiate et le duo se construit rapidement un univers chargé de tout ce qu’ils aiment, un mélange plutôt rare en France de heavy, de blues rock galopant, de dark country et de stoner bien sec. Sur scène, le duo à la recette bien huilée se suffit à lui-même, l’un campant à la guitare et au chant, l’autre assénant des rythmiques chahuteuses à la batterie. Après un EP prometteur en 2016, le duo délivre son nouvel album « Holsters and Rituals » en mars 2022, d’une explosivité réjouissante qui ravira toutes les oreilles curieuses, qu’elles soient amatrices du genre, ou pas ! En plus de 10 ans d’existence, les Dirty Deep – qui était au départ un one-man band – forment un trio de heavy blues aussi lourd que revigorant, constitué de Victor Sbrovazzo (guitariste, harmoniciste et chanteur), Geoffroy Sourp (batterie) et Adam Lanfrey (basse). Nommé ainsi en référence aux terres marécageuses de Louisiane, le groupe annonce d’emblée la couleur et s’y tient coûte que coûte : leur son est moite, foisonnant, aride et sauvage à la fois. Naviguant en toute aisance entre ses influences rock, stoner, hip-hop, folk... C’est avec une grande ouverture que Dirty Deep s’empare d’un genre ancestral qui décidément ne connait aucune frontière. En 2021, nos trois Strasbourgeois du bayou s’étaient entourés de différents compagnons de route pour constituer « A wheel in the Grave », sorte de carnet de voyage d’un groupe à la recherche du mouvement. James Leg et sa voix rocailleuse, Jim Jones et bien d’autres s’étaient associés à la balade, vous garantissant un dépaysement total. Cette fois, c’est armé d’un nouvel album dont on se réjouit par avance que les Dirty Deep reviennent sur scène. Nul doute qu’il s’agira là encore d’une musique novatrice bourrée de groove qui ne néglige pas ses légendes, de John Lee Hooker à Sonny Boy Williamson II ! debout