PRINTEMPS DES POÈTES
21 ÉDITION
Du 9 au 25 mars 2019LA beauté
Imaginé à l’initiative de Jack Lang, et créé à Paris du 21 au 28 mars 1999 par Emmanuel Hoog et André Velter, afin de contrer les idées reçues et de rendre manifeste l’extrême vitalité de la Poésie en France, Le Printemps des Poètes est vite devenu une manifestation d’ampleur nationale. Sous l’impulsion d’Alain Borer en 2001, puis de Jean-Pierre Siméon de 2002 à 2017, un Centre de Ressources pour la Poésie est venu prolonger les temps forts du Printemps tout au long de l’année. C’est ainsi que la voix des poètes s’est propagée et que de nombreuses actions poétiques se sont déployées sur tout le territoire et jusqu’à l’étranger. Au fil des saisons, avec le soutien des Ministères de la Culture, via le Centre National du Livre, et de l’Éducation Nationale, la petite équipe du Printemps des Poètes a su tisser une immense communauté active : poètes, éditeurs, enseignants, élèves, bibliothécaires, chanteurs, comédiens, musiciens, lecteurs… J’ai vu une enfance violentée rêver devant un amandier en fleurs. J’ai vu un homme emprisonné retrouver souffle à la lecture d’un poème. J’ai vu le ciel déverser des tonnes d’azur sur nos morts. J’ai vu la neige brûler moins que les larmes. J’ai vu le soleil consoler un coquelicot, et réciproquement. J’ai vu un arc-en-ciel en cavale sous l’orage. J’ai vu un ange noir chanter sous les étoiles. Et je n’ai trouvé qu’un mot pour dire cela qui transcende le chaos, l’éphémère et la joie mêlés de nos vies : LA BEAUTÉ. J’entends Aragon, immortalisé par Ferré : Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses. J’entends Eluard : J’ai la beauté facile, et c’est heureux. J’entends Char bien sûr : Dans nos ténèbres, il n’y a pas une place pour la Beauté. Toute la place est pour la Beauté. Mais aussi ces innombrables voix de poètes qui ne cessent d’extraire la beauté ensauvagée du monde. Et comme pour donner raison à ce thème du Printemps des Poètes, Enki Bilal accepte d’en signer l’affiche tandis qu’un faon traverse la tempête à l’instant sous mes yeux.Sophie Nauleau, 13 mai 2018.