Couvert d’une cape carnavalesque, ce chorégraphe brésilien iconoclaste invente la contre-culture corporelle du XXIe siècle.
A 21 ans, Volmir Cordeiro s’est installé dans une favela de Rio pour y rejoindre la troupe de la chorégraphe Lia Rodrigues. Lui qui passait pour un marginal dans la ville moyenne qui l’avait vu naître a appris à revivre dans les marges d’une mégapole. C’est là, entre deux règlements de compte et autant de descentes de police, que s’est cristallisée sa vision du monde. Métropole la décrit en peu de mots. Elargissant sans cesse l’espace, Volmir Cordeiro traverse la scène à grands pas, couvert d’une cape carnavalesque et dissimulé sous un masque inquiétant. La peur est au cœur de son propos. Pour lui, la ville fabrique la terreur et, d’un simple bercement, l’apaise par ses réponses sécuritaires. La métropole domestique les corps, brutalise les chairs autant que les êtres mais un geste de rébellion peut surgir à tout instant. Le corps du danseur l’incarne par moments dans ce qu’il décrit comme un « opéra dansé punk et endiablé ». Mis en mouvement par la caisse-claire de Philip Foch, Volmir Cordeiro provoque les spectateurs et invente une contre-culture corporelle pour le vingt-et-unième siècle. Echapper à la vigilance, briser la logique d’obéissance reste possible semble-t-il gronder. Le jeune Brésilien le prouve : il est devenu l’un des chorégraphes les plus admirés de l’hexagone et cet appel à la révolte a été créé à Points Communs, la nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise, dans le cadre du Festival d’Automne.
Durée : 1h
Infos pratiques
15:00
20,00 euros