Oublie-moi

OUBLIE-MOI Une histoire d’amour, il ne faudrait jamais pouvoir l’oublier… Il était une fois une histoire d’amour entre Jeanne et Arthur. Une histoire parfaite. Parfaite jusqu’à ce que Jeanne demande à Arthur d’aller acheter du lait et un timbre. C’était pourtant simple à retenir. Il était une fois une histoire d’amour qu’Arthur aurait aimé ne jamais oublier. "Oublie-moi" is presented by arrangement with Concord Theatricals Ltd. on behalf of Samuel French Ltd. De Matthew Saeger Avec Marie-Julie Baup et Thierry Lopez Mise en scène : Marie-Julie Baup, Thierry Lopez Lumières : Moïse Hill Adaptation : Marie-Julie Baup, Thierry Lopez Scénographie : Bastien Forestier Costumes : Michel Dussarrat Assistante à la mise en scène : Pauline Tricot Création sonore : Maxence Vandevelde Chorégraphie Anouk Viale Représentations A partir du 27 janvier 2023 Du mardi au vendredi 19h ou 21h (en alternance). samedi 16h. Durée : 1h15 DANS LA PRESSE « Coup de coeur du Festival Off d’Avignon 2022 ! Exceptionnel d’intensité et d’engagement, bouleversant » Le Parisien « On en sort chaviré mais heureux » Le JDD « Marie-Julie Baup et Thierry Lopez ont brillamment adapté le texte In Other Words, la première pièce de l'auteur anglais Matthew Seager et l'interprètent avec maestria. Ils surprennent et bouleversent » Le Figaro « Une pépite » Théâtral Magazine LA PIECE Oublie-moi est une histoire d’amour. Celle d’Arthur et de Jeanne. Ils racontent à eux deux l’amour inconditionnel, la cruauté de la maladie mais aussi le pouvoir de la musique dans une vie simple et pourtant si extraordinaire. La structure non-linéaire de la pièce, construite en flashbacks, réflexions et adresses directes au public, reflète les singularités tout en miroirs de l’esprit complexe d’un patient atteint d’Alzheimer. Cette pièce questionne le rapport au monde de ces malades atteints de démence et rend hommage à celles et ceux qui les aiment et les accompagnent amoureusement, obstinément, passionnément. Ce qui nous rend humains, c’est la façon dont nous nous enchaînons aux souvenirs. Ils nous définissent souvent et nous façonnent. Quand nous les perdons, cela devient plus cruel, plus terrible que d’autres afflictions. Dans Oublie-moi nous assistons d’une certaine façon à un lent brisement du coeur et pourtant, cette pièce est une superbe ode à l’amour, à la compassion et à l’intime. L’ADAPTATION Nous avons librement adapté la pièce In Other Words de l’auteur anglais Matthew Seager. Parallèlement à l’histoire d’amour qu’il voulait raconter, il a effectué un important travail de recherche sur les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Il nous a donc semblé indispensable de conserver la véracité médicale et la trame narrative ponctuée par les sept stades de la maladie. Contrairement à la version originale, c’est la forme précoce de la maladie d’Alzheimer que nous avons choisi de traiter. Ayant décidé d’interpréter nous-mêmes les personnages, nous ne cessions de nous demander : « Et si cette histoire était la nôtre ? » Nous avons donc ancré les personnages de Jeanne et Arthur dans notre propre génération, avec nos références et notre langage. Se sont ainsi redessinés leur quotidien décalé et leur singulière histoire d’amour. Nous tenions également à apporter de la légèreté et de la fantaisie à l’image de la relation entre Arthur et Jeanne. Nous nous sommes attelés à ne jamais tomber dans l’écueil mélodramatique qu’aurait pu engendrer l’âpreté de cette maladie, et qui est bien souvent le cas des couples victimes d’Alzheimer, emprisonnés dans l’action et le concret. Ce qui n’enlève pas la douleur et l’émotion, mais qui permet de ne pas se laisser submerger. « Si je ne rigole pas, alors je ne sais pas comment je vais réagir…» Au milieu de l’angoisse, nous avons souhaité une adaptation qui se concentre sur l’humour. Bien que cela puisse sembler inapproprié, c’est précisément ce dont nous avions besoin. Tout comme dans la vie, la légèreté apaise la torture. Arthur et Jeanne sont drôles et ils le resteront quoi qu’il arrive. Cet humour est une des clés de leur alchimie. Il accentue également la nature en décomposition d’Arthur et la distance progressive de sa relation avec Jeanne. LA MISE EN SCENE Pourquoi aborder le thème difficile de la maladie d’Alzheimer dans un univers pop de comédie romantique ? Avant tout parce que c’est une pièce qui raconte le parcours amoureux de deux personnages solaires et résolument modernes. Le choix du décor monochrome rose fuchsia a été pensé comme un écrin ludique, qui malgré l’évolution de la maladie résiste à la violence des épreuves, à l’image de la force d’amour et d’abnégation de Jeanne face à la maladie d’Arthur. Et si nous étions dans le cerveau de plus en plus fatigué d’Arthur? Enveloppés dans son vertige. La perte de sa mémoire a tout coloré d’une seule et même couleur, celle de son amour fou pour Jeanne. Toutes les raisons sont envisageables puisque nous racontons le flou, la perte de contrôle. De fait, il n’y a aucune volonté de réalisme dans l’univers. Nous sommes aussi bien dans une salle de conférence que dans une chambre à coucher, un couloir d’hôpital ou l’écran d’un jeu vidéo. Parallèlement, les micros sur pied posés hors du décor permettent la distanciation à laquelle nous tenions beaucoup. L’adresse directe des personnages au public dans ce temps isolé narrativement leur retire tout affect face à leur propre histoire. Jeanne et Arthur deviennent des observateurs. La grande ouverture de fond de scène imaginée par le scénographe Bastien Forestier permet d’interroger sur les différentes fenêtres de la mémoire et de créer une mise en abîme. MUSIQUE Lors de ses études universitaires à Leeds (Angleterre), Matthew Seager s’est spécialisé dans la stimulation sensorielle appliquée aux maladies dégénératives. Lors de workshops organisés avec des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, il a pu constater que le pouvoir de la musique dépassait celui du simple langage. Des souvenirs, liés à une musique du passé, ont souvent rejailli dans la mémoire des patients de façon extrêmement spontanée et puissante. Certains résidents se sont mis à chanter alors qu’ils étaient plongés dans une réelle incapacité à communiquer. Un bref mais véritable retour à la vie. Matthew Seager s’est alors attaché à explorer ce lien entre mémoire et musique. Si nous avons voulu respecter cet élément dramaturgique essentiel, nous avons cependant choisi des morceaux très différents, en accord avec l’âge et la nature des personnages. Clément Léotard a également habillé le spectacle d’un univers sonore parfois oppressant à l’image des crises d’Arthur. Arthur et Jeanne ont dansé un soir sur Words de F.R. David et cette musique les accompagnera quelques années plus tard, jusqu’à leur dernière danse. BIOGRAPHIES Adaptation, mise en scène et interprétation Marie-Julie Baup dans le rôle de Jeanne Marie-Julie Baup a démarré comme comédienne au théâtre sous la direction de Jérôme Savary, Stéphane Hillel, Gildas Bourdet, puis rencontre Nicolas Briançon qui la met en scène dans de nombreuses pièces (Le songe d’une nuit d’été, Irma la douce, Faisons un rêve, Divina...) tout en continuant de travailler avec d’autres metteurs en scène comme Ladislas Chollat, Daniel Benoin ou José Paul. Au cinéma, on la retrouve entre autres dans les films des frères Foenkinos, Jean-Pierre Jeunet, Eric Besnard ou plus récemment dans le dernier film de Nicolas Vanier Champagne. A la télévision, elle tient le rôle principal féminin de la série diffusée sur Arte et Netflix Au service de la France. On la retrouve aussi dans Je te promets, réalisé par Renaud Bertrand, ou Parents mode d’emploi sur France Télévision. Également autrice, elle vient de réaliser son premier film Fraîche, avec Pascale Arbillot et Tcheky Karyo. Thierry Lopez dans le rôle d’Arthur Thierry Lopez commence sa formation par la danse, avant que son goût pour le théâtre ne s’affirme. En 2000 il entre au Cours Florent, et obtient le prix du meilleur metteur en scène lors de la Nuit Florent 2003, pour son spectacle Beckett etc. En 2010 il est choisi par Eric Ferrand pour interpréter OEdipe tyran, de Sophocle, à la Scène nationale Le Creusot. Nicolas Briançon le mettra plusieurs fois en scène (Le Songe d’une nuit d’été, Divina, Roméo et Juliette). En janvier 2018, après un an de tournée en France, Belgique et Suisse avec le spectacle Avanti !, Thierry Lopez se produit au Théâtre de la Michodière, dans Nuit d’ivresse, une pièce de Josiane Balasko. La même année, il joue Ich bin Charlotte, de Doug Wright, sous la direction de Steve Suissa ; seul-en-scène créé au Théâtre du Chêne Noir à Avignon, lors du Festival Off d’Avignon 2018, repris ensuite au Théâtre de Poche-Montparnasse à Paris, puis au Théâtre Libre (Paris Xe) à l’automne 2019. Il reçoit, grâce à ce spectacle, une deuxième nomination aux Molières, cette fois-ci dans la catégorie seul-en-scène (Molières 2019). En 2021, Il travaille pour la première fois avec Ladislas Chollat sur un texte de Florian Zeller dans Une heure de tranquillité au Théâtre Antoine. En 2022, il est dans le casting de la série Theodosia, une série HBO tournée en anglais diffusée par la BBC et France Télévision, il incarnera le rôle de Aapep.