PORTER ROBINSON

Soyez parmi les premiers à réserver vos billets : Prévente Ticketmaster (et son réseau de partenaires) du mercredi 15 décembre 2021 à 10h00 au jeudi 16 décembre 2021 à 18h00. Mise en vente le vendredi 17 décembre 2021 à 10h00. L'élevage est l'action de faire fleurir quelque chose de fragile, de prendre patiemment soin de quelque chose pour qu'il puisse grandir. Il n'est donc pas étonnant que le célèbre producteur/compositeur Porter Robinson ait choisi ce mot pour le titre de son deuxième album. Explosion joyeuse et courageuse d'idées électroniques, d'introspection et de mélodies, Nurture a nécessité six longues années de soins au milieu de la crise pour fleurir. Pour le faire naître, il a fallu surmonter une panique existentielle, une sécheresse créative, une dépression et une maladie familiale. "C'était vraiment une longue période de lutte émotionnelle totale", déclare l'artiste basé en Caroline du Nord, qui se souvient avoir "littéralement pleuré dans le studio et dans les séances de thérapie, pensant que ma vie était finie". Nurture est composé de chansons qu'il a trouvées de l'autre côté : des journaux intimes accrocheurs, aventureux et édifiants de son propre chemin de retour au bonheur, chacun implorant les auditeurs qui souffrent de leurs propres périodes de difficultés de tenir bon, de se battre. "Je veux que cette musique soit utile à ces personnes", déclare le jeune homme de 27 ans, qui a fait évoluer son style musical sur Nurture, transformant ses anciennes fantaisies électro-pop épiques en quelque chose d'intime, de brut et, pour la première fois, de conduit par les propres voix du producteur. C'est un son remarquable, qui a nécessité un parcours remarquable. Robinson a fait ses débuts en 2010, explosant sur la scène de la danse avec des productions frénétiques et percutantes destinées aux raves électro-house. Quatre ans plus tard, son premier album, Worlds, l'a consacré comme l'un des nouveaux noms les plus créatifs de la pop électronique - un créateur visionnaire de "textures magnifiques, de récits contemplatifs et de mélodies remarquablement pointues", selon le New York Times. Son succès ne s'est pas arrêté là : en 2016, il a sorti le single " Shelter ", certifié RIAA Gold, avec Madeon, soutenu par une vidéo animée créée en collaboration avec A-1 Pictures et Crunchyroll qui a depuis amassé plus de 50 millions de vues. Un Shelter Live Tour s'étendant sur 43 dates et cinq continents a suivi avant qu'en octobre 2017, un nouveau chapitre de la carrière de Robinson ne commence : 'Eon Break', son premier single sous l'alias Virtual Self, signalait un intérêt croissant pour l'art interdisciplinaire et la trance de l'an 2000. Le projet a connu un nouveau succès, valant au producteur sa toute première nomination aux Grammy. Tous ces éloges, sur le papier, auraient dû laisser Robinson confiant quant à sa prochaine action. Mais en coulisses, il pataugeait. L'auteur-compositeur est tombé dans un état de paralysie créative qui s'est rapidement transformé en dépression et en désespoir. "J'étais incroyablement dur envers moi-même et j'avais des attentes impossibles à satisfaire", se souvient-il. "Après le premier album, je me sentais respecté - comme si j'avais fait mes preuves. J'ai pensé que je devrais être capable d'écrire la suite facilement. Mais recommencer, c'est comme regarder dans le vide. Vous n'avez plus rien. Une ardoise vierge." Il a commencé à écrire, mais rien n'a collé. Pour chaque idée qu'il lançait et qui n'aboutissait à rien, il était de plus en plus convaincu d'être "un échec et un imposteur". J'étais de plus en plus désespéré à l'idée de me prouver que j'étais encore capable de le faire, je me démenais pour essayer de forcer quelque chose qui fonctionne. Il n'y avait aucun aspect de jeu ou d'exploration, ce qui est une façon terrible de faire de la musique." Le problème, pense-t-il, "était lié à mon ego. Je m'identifiais beaucoup trop au travail que je faisais." Plus il luttait pour écrire, plus son sentiment d'estime de soi devenait instable. Robinson a commencé à s'effilocher. "J'ai arrêté d'aller au cinéma. J'ai arrêté d'écouter de la nouvelle musique. J'ai coupé les ponts avec beaucoup de choses. La seule chose que j'avais dans ma vie, c'était ma musique, alors quand j'ai eu l'impression d'échouer... eh bien, ça a été dévastateur." Il y avait d'autres défis. En novembre 2016, son jeune frère, Mark, a été diagnostiqué avec une forme rare de cancer connue sous le nom de lymphome de Burkitt. "Il était tellement, tellement malade. La chimiothérapie qu'ils utilisent pour le traiter est brutale parce que cette forme particulière de cancer est si agressive", se souvient-il. Depuis, Mark est en rémission - une bonne nouvelle que Porter a récemment soulignée en lançant une association caritative destinée à collecter des fonds pour les personnes atteintes de cette maladie au Malawi - mais un souvenir de cette époque reste gravé dans la mémoire de Robinson. "Je me souviens de l'avoir ramené à l'hôpital en voiture un jour et d'avoir écouté la chanson '33 God' de Bon Iver, mon artiste préféré de tous les temps. Nous pleurions - mais nous dansions aussi, au rythme de la batterie qui s'abattait sur nous... C'était juste ce moment transcendant avec la musique que nous avons pu partager", dit-il. Cela lui a rappelé que "la musique a le potentiel d'être tellement transformatrice et significative de cette façon. Parfois, on peut être en train d'écouter de la musique et quelque chose nous touche de la manière la plus incroyable qui soit. Soudain, le ciel semble si bleu et le monde est si plein de possibilités. Vous êtes excité par tout et vous voulez tout faire en même temps." Ce sont des moments comme celui-ci qui l'ont aidé à "se sortir de ce point noir", comme il le décrit. Il a fini par se mettre à écrire de la musique dans l'espoir de mettre en scène des moments comme ceux-là dans la vie des autres. "Une fois que j'ai réalisé qu'il ne s'agissait pas de moi, que j'ai mieux équilibré ma vie et que j'ai commencé à écrire la musique que je voulais entendre sans tant d'analyse et de pression, quelque chose s'est levé. Il est devenu tellement plus facile d'aller de l'avant. J'ai choisi une direction en fonction de ce que mon âme et mes tripes me disaient et j'y suis allé avec détermination". La direction qu'il a choisie était unique. "Je voulais que le film soit plus intime et plus proche, moins épique. Je ne voulais pas que le film soit vaste, fantastique et imaginaire. Je voulais qu'il soit attentif et réaliste. Cela s'est manifesté de différentes manières dans ma routine. J'ai essayé d'enregistrer les instruments de près et doucement, sans grands espaces dans le mixage. J'ai également réalisé rapidement que je devais chanter et écrire les paroles. Si cela a pris autant de temps, c'est en partie parce que j'avais besoin de développer ces compétences - je ne savais pas du tout comment chanter", dit-il en riant. Sur Nurture, cette décision a porté ses fruits de manière spectaculaire. Sur des morceaux tels que le magnifique et glitchy "Unfold" et "Something Comforting" - un slow acoustique joué au doigt, plein d'émerveillement étoilé - Robinson superpose des mélodies fantomatiques et des poèmes évocateurs sur des nappes d'ambiance synthétiques, jouant avec le timbre de sa voix à l'aide de logiciels informatiques. "Une grande partie de cet album est consacrée à l'élévation de ma voix d'une manière qui semble étrangère, robotique, féminine et enfantine. Je voulais qu'elle soit un peu mignonne, qu'elle soit légère, car les paroles de l'album sont très lourdes. Je commençais par des instruments aux sonorités très douces, puis je chantais par-dessus ces paroles faites de douleur presque pure", explique-t-il. "En produisant l'album, j'ai cherché des sons qui avaient l'esthétique de vraies batteries, de vrais pianos. Une grande partie de mon ancienne musique était axée sur l'évasion, alors que celle-ci est axée sur l'attention, la présence et la réalité... jusqu'à ce que la voix augmentée intervienne", dit-il. "J'aime vraiment la façon dont elle injecte un peu de bizarrerie. C'est ce petit coup de foudre du numérique, du synthétique, de l'artificiel." Cette dynamique a pris vie sur des chansons comme "Look At The Sky", dont les paroles dévastatrices prennent des teintes inhumaines : "Je suis toujours là, je serai vivant l'année prochaine, je peux faire quelque chose de bien", chante Robinson sur des touches inspirées de la J-pop. Ce qui est logique : le jeune homme de 27 ans a écrit ce titre particulier et des parties du reste de l'album pendant son séjour au Japon. "Nous sommes restés dans un Airbnb et je prenais le train pour aller au studio chaque jour. C'était vraiment cool. Mais une grande partie du reste de Nurture a été écrite juste à la maison, entourée de mon chien et d'un million de tasses de café à moitié bues." Sa création n'a pas été facile, mais Nurture a valu la peine d'attendre. Non seulement l'album s'est hissé en tête du Billboard et du classement des albums électroniques d'iTunes, Robinson dépassant le milliard d'écoutes à vie de son catalogue, mais il a également été salué par la critique, obtenant des critiques élogieuses de NME, Billboard et Pitchfork, qui l'ont présenté comme l'œuvre d'un artiste "[émergeant] du brouillard en réalisant que la lutte donne sa couleur à la vie". L'album a propulsé son auteur dans des salles de 17 000 places pour une tournée à guichets fermés, et a donné naissance à des festivals de musique virtuels et virtuels : le 24 avril, l'artiste a organisé son propre festival numérique, Secret Sky II, diffusé plus d'un million de fois sur YouTube, Twitch, Oculus, Android TV, les consoles PlayStation et Facebook (l'événement était le sujet le plus tendance en Amérique ce jour-là, et le huitième dans le monde), avant le festival physique Second Sky, qui a eu lieu à Oakland, en Californie, les 18 et 19 septembre. L'événement a vendu 40 000 billets en moins d'une heure - un signe de la ferveur autour de Robinson et de son style unique de pop électronique. "J'ai compris qu'avec ma musique, mon objectif numéro un est d'être compris, de faire en sorte que les gens ressentent les mêmes choses que moi", explique l'auteur-compositeur. Préparez-vous à ressentir beaucoup d'émotions à l'écoute de Nurture - un album qui fait paraître le ciel bleu, le monde plein de possibilités. Porter Robinson est de retour et s'épanouit.