STICKY FINGERS

Au cours de n'importe quel événement, même si vous traversez une période sombre, vous pouvez toujours compter sur la musique de Sticky Fingers pour illuminer votre esprit. Le quintette - Dylan Frost (chant, guitare), Paddy Cornwall (basse, chant), Seamus Coyle (guitare principale), Beaker « Beaks » Best (batterie, percussions) et Freddy Crabs (clavier, synthétiseur) - a accompli l'impossible en tant que groupe totalement indépendant depuis 2008. Affirmé comme l'un des plus grands groupes australiens, il a enregistré trois albums consécutifs dans le Top 5, a obtenu des prix ARIAA de platine et d'or, a dépassé le milliard de streams et a rempli les salles les plus réputées, habituellement réservées à des artistes comme Elton John et Post Malone. Leur hybride sismique de rock, d'alternatif, de reggae et de psychédélisme retentit plus que jamais sur leur cinquième album de 2021, Lekkerboy. « Nous voulions faire un disque édifiant », s'exclame Seamus. « On a donc essayé de créer quelque chose de plus positif ». « Cela est familier pour nous tous », développe Dylan. « Nous sommes tous passés par là avec les lockdowns, le COVID, et nos propres démons. C'est sorti naturellement comme une putain de révolution. Surmontons tout. Epanouissons-nous. C'est une déclaration de mission, 'Yeah, on peut faire briller le monde'. » La route était déjà bien tracée pour Sticky Fingers. Dans la foulée de leur quatrième offrande « Yours to Keep » en 2019, ils ont lancé une tournée massive laissant des arènes et des stades pleins à craquer, avant de s'attaquer à la Nouvelle-Zélande, au Chili et au Brésil. Lorsque la pandémie mondiale a mis fin aux tournées, le groupe s'est concentré sur l'écriture et l'enregistrement. Au départ, ils avaient prévu un disque acoustique. Même si ces plans ont été abandonnés, le sentiment s'est répandu dans l'ADN des sessions qui ont suivi. « Sur les albums précédents, nous avions passé beaucoup de temps devant un ordinateur et à déconner », explique Paddy. « Comme nous avons commencé l'enregistrement en pensant que ce serait un album acoustique, nous avons écrit des chansons plus naturelles et organiques. Elles étaient réduites à la guitare acoustique, au piano et aux paroles. C'était une très bonne façon de mélanger les choses par rapport aux deux derniers albums. Nous voulions que ça sonne comme du live. » Au cours de l'été 2020, Paddy, Seamus, Beaks et Freddy ont décampé dans « un motel de merde local » pendant trois mois, alors qu'ils se rendaient chaque semaine chez Dylan pour écrire. Entre l'écriture et l'enregistrement, les démons personnels se sont propagés. Dylan a survécu à de multiples overdoses, et Paddy a également suivi une cure de désintoxication. Les frères se sont soutenus l'un l'autre pendant la tempête et se sont rendus aux studios Grove, sur la côte centrale, avec le guitariste d'origine Taras Hyrubi-Piper comme producteur et le producteur de longue date Dann Hume comme mixeur. « Dann ne pouvait pas venir à cause de tous les confinements, alors nous avons appelé Taras », dit Seamus. « Il a été un personnage important dans le processus d'écriture des chansons, et il est resté tel un cinquième Beatle, pour ainsi dire. Cela a créé une opportunité pour lui de s'affirmer. Dann fait toujours partie du mélange. C'est le premier album de Sticky sur lequel on a un producteur différent. » « Taras a ramené une partie de l'énergie des débuts », ajoute Crabs. « C'est une remise à zéro. On peut entendre certains de ces vieux sons. On a retrouvé les sensations psychédéliques de notre premier album Caress Your Soul avec une meilleure musicalité. » Sur le premier single « We Can Make The World Glow », Dylan se penche sur un rythme frémissant avec un croonage soul avant qu'un rebondissement reggae ne prenne le relais avec une accroche en apesanteur, « We can make the world glow, living life in ecstasy, bouncing off your gravity ». « Nous essayions d'atteindre une positivité maximale », déclare Paddy. « Les paroles sont amusantes. » Pendant ce temps, « My Rush » se déploie comme un hymne sombre sur un beat électronique et des transmissions de guitare sinistres. Il entonne : « Ce monde est fou. Croyez-moi, parce que je suis revenu d'entre les morts. » « J'ai prédit ma mort parce que j'étais aux soins intensifs pendant huit heures", admet Dylan. "En y repensant, j'ai perdu la boule. » En devenant sentimental, la guitare acoustique et les voix douces s'entremêlent sur « Love Song Bayonet ». « Lupo The Wolf », quant à lui raconte l'histoire du gangster sicilien en question, célèbre pour « être devenu un caïd et avoir découpé les gens en lamelles de pommes de terre ». Dans un esprit de nostalgie, les mélodies mélancoliques de « Where I'm From » racontent « des souvenirs d'être sur la route et de vivre ensemble - se souvenir d'où nous venons », selon Paddy. « Sticky n'a jamais été un groupe à s'en tenir à un genre particulier », observe Paddy. « D'une chanson à l'autre ou d'un disque à l'autre, nous faisons ce que nous voulons. Nous allons satisfaire nos fans de la vieille école, tout en imaginant des sons que nous n'avons jamais explorés auparavant. » Même à travers toute cette folie et cette obscurité, Sticky Fingers rayonne plus que jamais. « Notre cinquième album vaut la peine d’être célébré », avoue Crabs. « Je ne pense qu’aucun d'entre nous ne peut imaginer faire autre chose. Je ne sais pas comment on vivrait, parce qu'on est tellement habitués à ça. C'est la dépendance la plus positive que nous ayons tous. » « Si nous avions un message à faire passer, ce serait : 'Vas-y, putain !' », conclut Dylan. « Ne laissez personne vous dire que vous ne pouvez pas faire quelque chose - parce que vous le pouvez. Mais ne soyez pas paresseux. Quoi que vous fassiez, ne prenez pas deux ans et demi pour finir un album », dit-il en riant.